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HELMHOLTZ, Hermann von

HELMHOLTZ, Hermann von



Né le 31 Août 1821 à Potsdam, Allemagne
Décédé le 8 septembre 1894 à Berlin






Extrait de l'article Helmholtz (Hermann von), par Maurice Daumas, Dictionnaire des biographies, PUF, 1958

« Médecin militaire jusqu'en 1849, professeur de physiologie de 1849 à 1870 puis professeur de physique théorique et directeur de l’Institut physicotechnique de Berlin, il fut un des plus grands savants allemands du XIXe siècle et laissa des travaux fondamentaux dans des disciplines très différentes de la science.
Occupé de la force vitale dont il avait reconnu qu’elle impliquait, si elle était admise, la notion de mouvement perpétuel, il découvrit la loi de la conservation de l’énergie sans connaître les travaux de Joule et de Mayer.
En physiologie, il mesura la vitesse de l’influx nerveux, puis il s’occupa de la vision. Il inventa l’ophtalmoscope et fut le premier en 1851 à observer la rétine dans le fond de l’œil vivant. Ces recherches sur ce sujet furent réunies dans un ouvrage de première importance, son  Optique physiologique.
De l’optique, il passa à l’acoustique et en donnant les théories des sons de combinaison, du timbre, des accords, il renouvela complètement la  théorie générale de la musique.
Il exécuta également des travaux sur l’hydrodynamique et découvrit les lois des tourbillons.
Son livre sur Les fondements de la géométrie étendit l’œuvre du mathématicien Riemann.
Dans la dernière partie de son existence Helmholtz s’occupa d’électricité. Il publia de nombreux mémoires sur l’électrodynamique, il fit la théorie de la pile électrique et de l’électrolyse et exprima l’idée de l’existence de l’électron.
La thermodynamique au développement de laquelle il avait si fortement contribué et qu’il avait utilisée dans ses études sur la pile électrique fut introduite par lui dans l’étude des réactions chimiques. »







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On peut se demander à bon droit s'il n'est pas téméraire d'essayer dès maintenant, comme l'exige le plan général de cet ouvrage et de l'Encyclopédie dont il fait partie, d'exposer d'une manière didactique une science aussi jeune et qui est, pour ainsi dire, encore à l'état de fermentation. Cependant la nature particulière du sujet ne permet guère de s'attendre à voir les questions encore pendantes recevoir prochainement des solutions définitives. D'une part en effet, cette étude est intimement liée à celle des problèmes les plus difficiles de la psychologie ; d'autre part, le nombre des observateurs capables de la faire avancer est nécessairement très restreint, car il est besoin d'acquérir une longue expérience dans l'observation des phénomènes subjectifs et une grande habitude de diriger à volonté les mouvements des yeux, avant d'être simplement en état de voir ce que d'autres ont déjà vu ; et si l'on ne prend pas les précautions convenables dans ces exercices, on peut être obligé de les suspendre sous peine de compromettre l'usage de ses yeux. Ajoutons enfin que dans ce domaine, où les actions psychiques viennent jouer un rôle, les différences individuelles paraissent exercer une influence bien plus considérable que dans les autres questions de physiologie.
Cependant il était nécessaire de faire la tentative de mettre un peu d'ordre et d'unité dans cette matière, de la débarrasser des contradictions qu'on y rencontrait à chaque instant. Si j'ai entrepris cette tâche, c'est dans la conviction que l'ordre et l'unité, fussent-ils même fondés sur un principe incertain, sont encore préférables aux contradictions et au défaut d'ensemble. J'ai pris pour fil conducteur le principe de la théorie empiristique, tel que je l'ai exposé aux paragraphes 26 et 33, et à mesure que je continuais mon travail, je me suis convaincu de plus en plus que ce principe est le seul qui permette de se guider sans encombre dans le labyrinthe des faits actuellement connus. J'ai déjà été devancé dans cette voie par d'autres observateurs dont les travaux ne me paraissent pas avoir obtenu toute l'approbation qu'ils méritent, sans doute à cause de la faveur que rencontrent plus facilement aujourd'hui les explications mécaniques, par suite d'une certaine tendance matérielle de notre époque. La cause de cet insuccès provient peut-être aussi de ce que mes prédécesseurs n'ont travaillé chacun que des chapitres isolés de l'étude des perceptions visuelles, tandis qu'un aspect d'ensemble peut seul entraîner la conviction en faveur de la théorie qui comprend les différents faits. Aussi me suis-je efforcé de développer complètement cette vue d'ensemble.
Hermann von HELMHOLTZ, Préface

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On s'est proposé dans cet ouvrage de rapprocher, sur leurs frontières communes, des sciences qui, malgré les nombreux rapports naturels qui les unissent, malgré leur voisinage mutuel, sont restées jusqu'ici trop isolées les unes des autres. Il s'agit, d'une part, de l'acoustique physique et physiologique, et, d'autre part, de la science musicale et de l'esthétique. Ce livre s'adresse, par conséquent, à des groupes de lecteurs engagés, chacun dans des voies intellectuelles bien différentes, à la poursuite d'intérêts bien distincts.
Hermann von HELMHOLTZ, Introduction

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