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JOUGUET, Émile

JOUGUET, Émile

 

Né le 5 janvier 1871 à Bessèges (Gard)
Décédé le 2 avril 1943 à Montpellier (Hérault)


Mathématicien et mécanicien français


École Polytechnique (promotion 1889 ; sorti troisième)
École des Mines de Paris (sorti classé premier en octobre 1895)
1895-1898 : Ingénieur des Mines et du contrôle des chemins de fer à Bordeaux et à Clermont-Ferrand
1898-1907 : Professeur de Mécanique rationnelle et appliquée à l' École des Mines de Saint- Étienne
1907-1910 : Ingénieur du contrôle des chemins de fer à Paris
1908 : Professeur de Machines à l' École des Mines de Paris
1909 : Répétiteur de Mécanique à l' École Polytechnique
1910 : Ingénieur en chef du contrôle des chemins de fer à Paris
1910-1914 : Professeur d'Analyse, de Géométrie descriptive et de Topographie à l' École des Mines de Paris
1914-1919 : Mobilisé
1919 : Chargé de l'arrondissement minéralogique de Versailles
1920-1939 : Professeur de Machines à l' École des mines de Paris. Professeur de Thermodynamique à l' École du Génie rural. Professeur de Mécanique à l' École Polytechnique
1930 : Membre de l'Académie des Sciences, section Mécanique







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S'effaçant devant les auteurs dont il cite les textes essentiels, c'est en fait une œuvre magistrale d'historien et de philosophe de la Mécanique qu'Émile Jouguet met à la portée des étudiants eux-mêmes. Les textes réunis dans cet ouvrage sont choisis avec le plus sûr discernement pour illustrer l'aperçu que, dès le début, l'auteur donne des procédés par lesquels, partant d'idées vagues qui lui sont fournies par l'observation et l'expérience et qui constituent des produits à la fois de la nature des choses et de la nature de l'esprit, celui-ci parvient à construire les sciences rationnelles de la nature.
Dès la parution de cet ouvrage, Le Chatelier en recommandait la lecture « aux étudiants désireux de comprendre ce qu'ils apprennent ». Le conseil vaut assurément pour quiconque aspire à l'intelligence des principes de la Mécanique.
Le premier volume de ces Lectures consacré à « la naissance de la Mécanique », va d'Aristote et Archimède aux précurseurs immédiats de Newton. Le second, consacré à l' « organisation de la Mécanique », débute par les travaux de Newton et conduit, en passant par Lagrange, à ceux des mécaniciens modernes, Saint-Venant, Kirchhoff, Reech, Hertz et Poincaré.
Selon une vue personnelle et qui va très loin, l'auteur y distingue deux courants en lesquels le développement de la Dynamique moderne lui paraît se partager. Le premier de ces courants, qu'il rattache à Descartes, est issu de la notion de force des corps en mouvement et aboutit à la considération de l'énergie : c'est le courant énergétique représenté dans la Mécanique classique par les principes relatifs à l'inertie de la matière, à la conservation de la vitesse d'un point matériel isolé et à l'égalité de l'action et de la réaction. Le second courant procède de l'idée de Galilée de mesurer l'intensité d'un mouvement par la force statique qui l'arrête : c'est le courant statique qui donne le principe de la proportionnalité de la force à l'accélération.
Les travaux qui se rattachent à ce courant occupent la place principale dans l'histoire de la Mécanique rationnelle classique et Émile Jouguet y distinguent de nombreux points de vue différents soit qu'on donne avec d'Alembert, Carnot, Saint-Venant, Kirchhoff, Mach, le premier rang à la notion de masse, soit qu'on attribue celui-ci avec Euler et Reech à celle de force.
Maurice ROY, L'Œuvre scientifique d'Émile Jouguet

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