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CARNOT, Lazare

CARNOT, Lazare

 

Né le 13 mai 1753 à Nolay (Côte-d'Or)
Décédé le 2 août 1823 à Magdebourg (Prusse)

L'Organisateur de la victoire




1771-1773 : École du Génie de Mézières (a eu Monge comme professeur)
1778 : Essai sur les machines en général
1787 : Membre de l'Académie de Dijon
1791 : Député du Pas-de-Calais à la Législative
1792 : Siège à la Convention parmi les Montagnards
1793 : Membre du Comité de Salut public
5-20 mai 1794 : Président de la Convention
1794 : Carnot et Monge fondent l'"École centrale des travaux publics" qui s'appellera l'année suivante "École Polytechnique"
5 novembre 1795 : entre au Directoire
1796 : Membre de l'Institut
1797 : Réflexions sur la métaphysique du calcul infinitésimal
avril-octobre 1800 : Ministre de la guerre
1801 : De la corrélation des figures en géométrie
1802-1807 : Membre du Tribunat
1803 : Géométrie de position
1809 : De la défense des places fortes
1813 : Réflexions sur la métaphysique du calcul infinitésimal, 2e éd.
1814 : Général de division et gouverneur d'Anvers
sous les Cent-Jours : Ministre de l'Intérieur, comte d'Empire et pair de France
juillet 1815 : part pour l'exil







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Référence: 284

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Lazare Carnot, dans ses Réflexions sur la Métaphysique du Calcul infinitésimal (ou différentiel), où il discute avec beaucoup de soin les principes de ce calcul, observe que c'est en vertu de la loi de continuité, que les quantités évanouissantes gardent encore le rapport dont elles se sont approchées par degrés, avant de s'évanouir.

Cet écrit prouve que si on avait créé des mots lorsqu'il en était besoin, on aurait eu des idées plus claires. En appelant équations imparfaites, les équations différentielles, Lazare Carnot jette un grand jour sur leur théorie. En effet, lorsque l'on considère les différentielles qu'elles contiennent, comme représentant les accroissements des variables, elles n'ont lieu que d'une manière approchée ; mais leur degré d'exactitude est en quelque sorte indéfini, car il dépend de la petitesse qu'on suppose aux changements des variables ; et puisque rien ne limite cette petitesse, les équations différentielles peuvent donc être aussi près de la vérité qu'on le voudra : voilà les idées de Leibnitz traduites en Analyse. Lazare Carnot fait voir ensuite, comment les équations imparfaites deviennent rigoureuses à la fin du calcul, et à quel signe on reconnaît leur légitimité ; ce signe est la disparition totale des quantités différentielles, dont pouvait provenir l'erreur, s'il y en avait.
On ne doit pas juger le travail de Lazare Carnot, par le peu que j'en ai dit ; et ce n'est pas seulement dans la manière d'envisager le Calcul différentiel qui lui est propre, que consiste le mérite de son Mémoire, mais encore dans la comparaison qu'il fait des divers points de vue sous lesquels on a présenté ce calcul.
S.-F. LACROIX, Traité de calcul différentiel et de calcul intégral, t.I, 2e édition, 1810

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