Né le 2 janvier
1822 à Köslin (Poméranie)
Décédé le 24 avril 1888 à Berne
Extrait de l'article CLAUSIUS (Rudolph) , par Maurice Daumas,
Dictionnaire des biographies, PUF,
1958
« Il était
professeur de physique à l'Université de Berne. Son nom a été donné, avec celui
de Carnot, au second principe de la thermodynamique que le jeune savant
français avait été le premier à formuler. Carnot avait attiré l'attention sur
le fait que la production de travail dans une machine à vapeur s'accompagne
toujours de passage de la chaleur d'une source chaude à un condensateur froid.
Au moment où ce principe a été énoncé pour la première fois, en 1824, il
n’existait aucune théorie de la machine à vapeur et sous le nom de calorique la
chaleur était considérée généralement comme une matière de nature fluide. Ce
n’est que près de vingt ans plus tard que la science commença à acquérir
quelques notions nouvelles sur ces questions.
Théoriciens et expérimentateurs
se rencontrèrent pour commencer l’élaboration de la thermodynamique. Clausius
fut l’un des premiers, et parmi eux le plus brillant. En 1850, il montra qu’il
n’y avait pas seulement échange mais aussi consommation de chaleur et donna un
second énoncé du principe de Carnot qui met en évidence la dégradation de
l’énergie dans les phénomènes irréversibles et d’où découlent les conceptions
d’une grandeur nouvelle, mais qui est apparue depuis comme fondamentale,
l’entropie.
La science de
l’énergie prit rapidement consistance grâce à ses travaux et à ceux de ses
contemporains : William Thomson, Joule, Boltzmann et Helmholtz. À
partir de 1857 Clausius entreprit l’élaboration de la théorie cinétique des
gaz, à partir des travaux de J. R. Mayer, théorie qui interprète l’état
énergétique d’un gaz par le déplacement de ses molécules et les échanges
d’énergie cinétique entre celles-ci ou bien entre elles et les parois du vase
qui renferme le gaz.
Les découvertes de Clausius et de ses contemporains
ont été d’une fécondité considérable aussi bien pour la physique théorique que
pour les sciences appliquées. »
Référence: 079
J'ai appris plusieurs fois de sources très diverses que les Mémoires que j'ai publié successivement depuis 1850, surtout dans les Annales de physique et de chimie de Poggendorff, sur la théorie mécanique de la chaleur, ne sont pas à la portée de tous ceux qui désirent les lire ; le goût de cette science s'est en effet fort répandu dans ces dernières années, même dans des centres qui n'ont pas à leur disposition des journaux de physique. J'ai donc cru utile de faire paraître ces Mémoires en un volume séparé. J'ai cherché en même temps à parer à quelques autres inconvénients qui empêchaient d'en tirer tout le fruit possible. |
53,00 €
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