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HEISENBERG, Werner

HEISENBERG, Werner

PRIX NOBEL DE PHYSIQUE 1932


Né le 5 décembre 1901 à Würzburg, Allemagne
Décédé le 1er février 1976 à Munich, Allemagne


Physicien allemand. C'est un des fondateurs de la Mécanique quantique.


Extrait de Les Prix Nobel de Physique et de Chimie, Union Européenne d'Éditions, Monaco, 1962

« Physicien allemand né en 1901 à Würzburg, fils du docteur August Heisenberg, ancien professeur d'Université.
Heisenberg fit ses études de Physique théorique à l'Université de Munich, sous la direction du professeur Sommerfeld. Il obtint son diplôme en 1923, puis il devint assistant du professeur Born à l'Université de Göttingen. En 1926 il est nommé lecteur à l'Université de Copenhague, où il poursuit ses études avec Niels Bohr.
En 1925 il pose les premiers fondements en mécanique quantique de la théorie des matrices, puis en 1927 il énonce le principe d'incertitude. Il est également l'auteur d'une théorie des forces nucléaires.
En 1927 il s'installe à Leipzig, et occupe la chaire de professeur de Physique théorique à l'Université. Il est alors âgé de 26 ans.
En 1932, il reçoit le Prix Nobel de Physique pour la création de la Mécanique quantique et pour les applications qui en découlèrent, en particulier la découverte des formes allotropiques de l'hydrogène.
Son fameux principe d'incertitude s"énonce comme suit : "Toutes mesures simultanées de la position et de l'impulsion d'un mobile sont entachées d'erreurs dont le produit ne peut être inférieur à h". Ces erreurs, négligeables à l'échelle humaine, ne le sont plus à l'échelle atomique.
De 1941 à 1945, Heisenberg dirige l'Institut Kaiser Wilhelm. De 1946 à 1958, il est professeur à Göttingen. En 1958 il est nommé professeur à Munich. »








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L'originalité du livre de M. Heisenberg tient surtout à ce qu'il a voulu insister tout particulièrement sur la signification de la Mécanique nouvelle en se tenant aussi près que possible de l'expérience. Sa préoccupation essentielle, après nous avoir rappelé pourquoi les résultats expérimentaux ne peuvent être interprétés qu'en faisant appel d'une façon simultanée et en quelque sorte complémentaire aux notions d'onde et de corpuscule, est de nous montrer comment ces conceptions presque contradictoires ne peuvent être employées en même temps que si l'on diminue leur précision primitive en les limitant pour ainsi dire l'une par l'autre. Comment la considération des ondes oblige à abandonner la précision complète dans la définition du corpuscule, c'est ce que l'auteur résumant ses célèbres travaux nous montre dans le deuxième chapitre de son livre où les relations d'incertitude sont déduites et examinées en détail. Plus curieuses encore peut-être parce que moins connues sont les considérations du troisième chapitre où nous apprenons comment la notion de corpuscule réagit à son tour sur la notion d'onde en nous amenant à imaginer une quantification du champ électromagnétique. Puis après cette critique pénétrante l'auteur nous montre au quatrième chapitre que la seule façon de concilier les ondes et les corpuscules est en somme d'ordre statistique. Enfin un dernier chapitre d'un très grand intérêt contient l'examen détaillé au point de vue de la nouvelle théorie des expériences fondamentales énumérées et décrites au chapitre premier. Ainsi, parti de l'expérience, M. Heisenberg a voulu terminer par elle, précisant bien ainsi l'orientation de son œuvre.
Louis de BROGLIE, Préface

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