Né le 4 mars
1866 à Amiens
Décédé le 31 mai 1931 à Toulouse
Extrait de L'Enseignement
Mathématique, Vol. 30 (1931), p. 148-149
« L'Institut de
France, La Faculté des Sciences et l'Observatoire de Toulouse viennent d'être
cruellement frappés par la perte d'Eugène Cosserat, décédé à Toulouse, en son
domicile de l'Observatoire, le 31 mai 1931.
La carrière du
savant fut rapide dans les années de jeunesse. Né le 4 mars 1866, il entrait à
l'École Normale Supérieure en 1883 et était agrégé en 1886, année où, après un
court passage dans l'Enseignement secondaire, il faisait une première entrée, à
l'Observatoire de Toulouse, comme Aide-astronome. En 1889, il était Docteur et
Astronome adjoint. En 1895, il commença le Cours de Calcul différentiel et
intégral à la Faculté des Sciences de Toulouse et conserva ce professorat
jusqu'en 1908 pour prendre alors le titre de Professeur d'Astronomie et de
Directeur de l'Observatoire. Peu après il devenait Correspondant de l'Institut
puis Membre non-résident de l'illustre Compagnie.
Les travaux
d'Eugène Cosserat furent d'abord géométriques. Sa Thèse Sur le cercle considéré
comme élément générateur de l'espace développait les idées de Darboux,
de Kronecker, de Gabriel Koenigs. Les congruences, les complexes, la
déformation infinitésimale, la Géométrie cinématique l'intéressèrent également.
Toutefois la
partie la plus importante de l'œuvre est celle qu'il écrivit en collaboration
avec son frère François , prématurement disparu en 1914. Il s'agit d'une Théorie des corps déformables, 1909, introduite aussi dans l'édition française du Traité de Physique de O. D. Chwolson,
et, sous forme réduite, dans la seconde édition du Tome troisième du Traité de Mécanique rationnelle
de Paul Appell . Cette Théorie n'est rien moins qu'un essai de
représentation synthétique de l'ensemble des phénomènes mécaniques et
physiques. Elle a pour instruments fondamentaux les Principes variationnels du
Calcul intégral et emploie constamment, au point de vue géométrique, la méthode
du trièdre mobile.
Au point de vue
astronomique, Eugène Cosserat, tant personnellement que par son influence
directoriale, se consacra surtout à l'Astronomie stellaire et, plus
particulièrement, aux étoiles à mouvements propres.
D'une manière
générale, la science de ces dernières années le laissait froid. Il n'eut aucune
admiration surpassant celle qu'il avait pour Gaston Darboux et quelques
précurseurs de celui-ci, tels Ossian Bonnet, Lamé, Ribaucour. Ces gens
là, aimait-il à répéter, étaient aussi forts que nous ; je ne vois pas que nous
fassions quelque chose de mieux ! »
Adolphe Buhl
Référence: 301
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Référence: 114
ARTICLES : IV-1 : PRINCIPES DE LA MÉCANIQUE RATIONNELLE IV-2 : MÉCANIQUE STATISTIQUE |
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Référence: 263
Les résultats fondamentaux de la science mathématique ont souvent été obtenus bien avant qu'on puisse les établir d'une manière entièrement rigoureuse, et il en a été ainsi, pour la mécanique, dans une mesure bien plus grande que pour l'arithmétique ou l'analyse infinitésimale. Peut-être pourrait-on comparer l'état actuel de la mécanique, dans sa partie proprement rationnelle, à celui de l'analyse infinitésimale avant A. L. Cauchy ; les réflexions que M. Hertz a présentées sur la première s'appliquent presque textuellement à la seconde. |
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Référence: 010
Cet Ouvrage est remarquable. |
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