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EINSTEIN, Albert

EINSTEIN, Albert

PRIX NOBEL DE PHYSIQUE 1921

 

Né le 15 mai 1879 à Ulm (Allemagne)
Décédé le 18 avril 1955 à Princeton (USA)





Extrait de l'article EINSTEIN (Albert), par René Taton, Dictionnaire des biographies, PUF, 1958

« Cet illustre physicien qui réalisa « l'une des œuvres scientifiques les plus géniales de l'histoire » (Louis de Broglie), naquit à Ulm en Wurtemberg le 15 mai 1879. D'origine juive, il passa son enfance à Munich où son père dirigeait une petite usine électrique. Après avoir fait ses premières études dans cette ville (jusqu'en 1895), il séjourna quelque temps à Milan, puis termina ses études à l'École polytechnique fédérale de Zurich et prit en 1901 la nationalité suisse. Ayant épousé une camarade d'études de nationalité serbe, Mileva Maritch, dont il eut bientôt deux enfants, il se trouva dans une situation matérielle assez difficile jusqu'à ce qu'il réussisse à obtenir un emploi assez modeste auprès du Bureau fédéral des brevets de Berne.

Partageant ses loisirs entre sa passion pour la musique et l'approfondissement des problèmes les plus difficiles de la physique, il révéla son génie par la publication en 1905, à l'âge de 26 ans, de trois mémoires qui révolutionnaient d'importants secteurs des sciences physiques. Tandis que le premier de ces mémoires fondait la théorie de la relativité, ou plutôt ce qui fut appelé depuis la relativité restreinte, le second développait la théorie de l'effet photoélectrique par l'introduction des quanta de lumière ou photons, et le troisième établissait les lois du mouvement brownien. Si l'importance exceptionnelle de ces publications ne fut pas immédiatement reconnue, du moins Einstein fut-il bientôt admis à enseigner comme privat-docent à l'Université de Zurich et, en 1909, désigné comme professeur extraordinaire.

Après avoir enseigné pendant deux ans comme professeur ordinaire à l'Université de Prague, il fit un dernier et bref séjour à l'Université de Zurich, avant d'accepter, en 1913, l'offre qui lui était faite d'enseigner à l'Université de Berlin et d'entrer à l'Académie des Sciences de Prusse. Remarié à une de ses cousines il mena à Berlin, où il demeura près de vingt ans, une existence assez retirée. Se tenant, au cours de la première guerre mondiale, à l'écart de toute activité politique, il continua à approfondir les difficiles problèmes qui le préoccupaient depuis 1905. C'est ainsi qu'en 1916 il apporta d'importantes contributions à la théorie des quanta et fonda, par une audacieuse extension, la théorie de la relativité généralisée qui permet d'interpréter des forces de gravitation d'une manière quasi-géométrique. La paix revenue, l'audace et l'exceptionnelle difficulté de sa théorie lui valurent une rapide célébrité.

Lauréat du Prix Nobel en 1921, il fut appelé dans les Universités du monde entier pour présenter la nouvelle théorie de la relativité et répondre à ses nombreux et ardents adversaires. Assimilable dans son intégralité par un nombre de savants très réduit, cette théorie connut un vaste succès de curiosité. Einstein regretta profondément cette publicité contre laquelle il dut lutter pour tenter de préserver le climat de tranquillité indispensable à ses difficiles recherches. Il est vrai que dès cette époque il fut amené à consacrer une part croissante de son temps à l'action politique et sociale. Patronnant le mouvement sioniste, il fut mêlé de plus en plus directement aux luttes ardentes que connut l'Allemagne préhitlérienne, faisant front avec un courage exemplaire aux attaques de plus en plus directes dont il était l'objet. Si le rythme de son travail en fut certainement ralenti. Einstein continua cependant à publier de temps à autre de retentissants mémoires où son génie apparaît dans tout son éclat.

En voyage aux États-Unis lors de l'accession d'Hitler au pouvoir, il revint en Europe mais ne tenta pas de rentrer en Allemagne où il avait été destitué de ses fonctions et privé de tous ses biens. Après avoir hésité à accepter la chaire que lui offrait le Collège de France, il repartit pour les États-Unis où il fut nommé directeur de l'Institute for Advanced Study de Princeton. Dans ce temple de la science, entouré de quelques disciples, il poursuivit ses travaux en s'intéressant plus particulièrement aux théories unitaires et à l'évolution d'ensemble de la physique contemporaine, tout en continuant à participer de la façon la plus active aux grands débats sociaux et politiques qui déchiraient le monde.

Après la deuxième guerre mondiale, sa santé devint plus précaire. A l'Institut de Princeton dont il avait abandonné la direction, il tenta cependant de poursuivre ses diverses activités, prenant sur le plan social une position de combat de plus en plus nette et tentant parallèlement d'édifier une théorie unitaire permettant d'expliquer simultanément l'électromagnétisme et la gravitation. Son échec relatif dans cette dernière voie, sa déception devant l'évolution du monde d'après-guerre l'affectèrent d'autant plus profondément qu'il se sentait indirectement à l'origine de l'énergie nucléaire dont il réprouvait les conséquences militaires et civiles.

Sa mort survenue à Princeton le 18 avril 1955 fut douloureusement ressentie par tous les savants et les esprits généreux du monde entier. Cette disparition prive la science contemporaine de son plus brillant représentant ; par le bouleversement qu'elle a introduit dans les conceptions les plus fondamentales de la physique, de la mécanique et du système du monde, l'œuvre d'Albert Einstein apparaît en effet comme l'apport le plus révolutionnaire et le plus fécond intervenu dans le domaine des sciences physico-mathématiques depuis la publication en 1687 des Principia d' Isaac Newton. »


Reprints des ouvrages d'Albert Einstein au catalogue des Éditions Jacques Gabay :

-  La Théorie de la Relativité restreinte et généralisée, 1921 (traduction J. Rouvière)

-  Sur l' Électrodynamique des corps en mouvement, 1925

- Quatre conférences sur la Théorie de la Relativité faites à l'Université de Princeton, 1925

- Lettres à Maurice Solovine, 1956

 Recueil de 3 textes :
- Les fondements de la Théorie de la Relativité générale,
suivi par :
Théorie unitaire de la Gravitation et de l' Électricité
Sur la structure cosmologique de l'Espace
, 1933

Recueil de 7 textes :
- Sur l' Électrodynamique des corps en mouvement, 1925
suivi par :
L' Éther et la Théorie de la Relativité
, 3e éd., 1953
La Géométrie et l'Expérience
, 3e éd., 1953
Quatre conférences sur la Théorie de la Relativité faites à l'Université de Princeton
, 1925
Sur le problème cosmologique
, 2e éd., 1960
Théorie relativiste du champ non symétrique
, 1960
Théorie de la Gravitation généralisée
, 1951








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Référence: 276

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Ce mémoire où Einstein a exposé pour la première fois sa théorie de la relativité restreinte, fut publié dans les Annalen der Physik, t. XVII, 1905.

Référence: 249

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J'espère que ce Livre contribuera à accroître encore l'intérêt que les jeunes mathématiciens et physiciens portent aux théories physiques nouvelles.
Il y a encore beaucoup à faire, tant du côté expérimental que du côté théorique. Pour rester dans le domaine de la physique mathématique, il ne me paraît pas douteux que, si les méthodes admirables de calcul différentiel absolu de Ricci et Levi-Civita ont fourni immédiatement l'instrument le mieux approprié à l'exposition d'ensemble de la théorie, les méthodes plus particulières mais plus souples dont Darboux a donné de si beaux exemples dans sa Théorie des surfaces seront indispensables pour mener à bout les applications.
Pour traiter des questions pratiques de mécanique, il n'est pas toujours indiqué de partir des équations canoniques et, en électrotechnique, on ne se sert guère des équations de Maxwell ; ces constations ne diminuent en rien la valeur générale des équations canoniques ni des équations de Maxwell.
De même, on ne diminue pas la valeur de la théorie de la relativité générale en souhaitant que des cas particuliers soient étudiés par des méthodes parfois plus simples et mieux appropriées que les méthodes les plus générales ; ce n'est point ici le lieu de résumer ce qui a déjà été fait dans ce sens ; je me contenterai d'émettre le vœu que nos jeunes chercheurs apportent leur contribution à l'édifice magnifique dont Poincaré et Lorentz avaient entrevu d'importants fragments, mais dont Einstein aura la gloire d'avoir été le premier à concevoir clairement le plan.
Émile BOREL, Préface

33,00 *
Référence: 342

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L'ouvrage contient la traduction française des 3 textes suivants :

Albert EINSTEIN : Die Grundlage der allgemeinen Relativitätstheorie
(Annalen der Physik, vol. XLIX, 1916, p. 769-882)

Albert EINSTEIN et Walter MAYER : Einheitliche Theorie von Gravitation und Electrizität
(Preussische Akademie der Wissenschaften, Sitzungsberichte
, 1931, p. 541-557)

Albert EINSTEIN : Sur la structure cosmologique de l'espace
(titre français du manuscrit rédigé au mois de septembre 1932)

21,00 *
Référence: 277

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En rédigeant ces quatre conférences, que j'ai faites à l'Université de Princeton, en mai 1921, mon but était de résumer les idées principales et les méthodes mathématiques de la Théorie de la relativité. J'ai laissé de côté les parties moins essentielles et me suis appliqué à traiter les questions fondamentales d'une façon telle que l'ensemble puisse servir d'introduction à tous ceux qui connaissent les éléments des mathématiques supérieures, mais qui ne peuvent consacrer trop de temps et d'effort à cette matière.
Dans ce court exposé, le sujet ne pouvait pas, bien entendu, être traité dans tous ses détails. J'ai, par exemple, négligé les développements plus subtils et, au point de vue mathématique, plus intéressants, qui sont basés sur le calcul des variations. J'ai visé tout particulièrement à mettre en pleine lumière les principes qui servent de support aux raisonnements de la théorie.
Albert EINSTEIN, Préface

21,00 *
Référence: 275

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Maurice Solovine, venant de Roumanie, arriva à Berne en 1900 et y rencontra Einstein pour la première fois.
C'est là que commencèrent une amitié et un échange de correspondance qui dura jusqu'à la mort.

 

Référence: 155

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Contenu :

- Sur l'Électrodynamique des corps en mouvement, 1925
- L'Éther et la Théorie de la Relativité, 3e éd., 1953
- La Géométrie et l'Expérience, 3e éd., 1953
- Quatre conférences sur la Théorie de la Relativité, 1925
- Sur le Problème cosmologique, 2e éd., 1960
- Théorie relativiste du champ non symétrique, 1960
- Théorie de la Gravitation généralisée, 1951

 

 

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