Baptisé le 20 août
1601 à Beaumont-de-Lomagne
Décédé le 12 janvier 1665 à Castres
Extrait de l'article FERMAT (Pierre), par René Taton, Dictionnaire des biographies, PUF, 1958
« Illustre
mathématicien français du XVIIe siècle, Pierre Fermat, originaire
d'une famille de robe, fut baptisé le 20 août 1601 à Beaumont-de-Lomagne
(Tarn-et-Garonne). Il étudia chez les Cordeliers de cette ville puis à
Toulouse, où il s'inscrivit ensuite comme avocat au Parlement.
Il fit une carrière de magistrat et fut successivement commissaire aux
Requêtes (1631), conseiller de la Chambre des Enquêtes (1634) et conseiller de
la Chambre de l'Édit en 1648.
Marié en 1631 avec
Louise de Long, il eut cinq enfants, dont l'aîné, Clément-Samuel, assura
l'édition partielle de ses œuvres (Varia
Opera Mathematica D. Petri de Fermat..., Toulouse, 1679 ; Diophanti Alexandrini arithmeticorum libri
sex..., Toulouse, 1670).
Pierre Fermat
mourut à Castres le 12 janvier 1665.
Esprit très cultivé
et très pénétrant, tout en remplissant avec beaucoup de conscience les devoirs
de sa charge, il s'intéressa très tôt aux mathématiques qui, avec la poésie
latine et la lecture, devinrent bientôt l'une de ses distractions favorites. Sa
curiosité l'attira vers les différentes branches de cette science et son génie
lui permit de découvrir de nombreux théorèmes nouveaux et d'ouvrir de nouvelles
voies à la recherche. Ses travaux les plus importants touchent à la théorie des
nombres, au calcul infinitésimal, à la géométrie analytique et au calcul des
probabilités. Dans le premier de ces domaines ses contributions personnelles
sont les plus brillantes de celles qui ont été apportées depuis Diophante,
tandis que dans les autres, il s'est montré novateur génial.
Si Fermat ne
rédigea aucun ouvrage d'ensemble et si la plupart de ses essais ne furent
publiés que par son fils Clément-Samuel ou par les éditeurs de ses œuvres
complètes (Paul Tannery, Charles Henry et Cornelis de Waard), les copies qui en
avaient circulé de son vivant lui avait acquis un renom mérité dans le cercle
des savants parisiens groupés autour du P. Mersenne. Quant à Descartes, il
n'eut jamais l'élégance de reconnaître les mérites de son rival. Ce n'est qu'en
1654 que Fermat, craignant de voir se perdre ses découvertes, tenta en vain de
trouver des collaborateurs pour en assurer la publication.
Type le plus
parfait des savants amateurs du XVIIe siècle, Fermat apparaît aux
yeux des historiens actuels comme l'une des figures les plus marquantes du
siècle, dans le domaine des mathématiques pures. »
Journal des Sçavants, lundi 9 février
1665
« On a appris ici avec beaucoup de douleur la mort
de M. de Fermat, conseiller au parlement de Toulouse. C'était un des plus beaux
esprits de ce siècle, et un génie si universel et d'une étendue si vaste, que
si tous les savants n'avaient rendu témoignage de son mérite extraordinaire, on
aurait de la peine à croire toutes les choses qu'on en doit dire, pour ne rien
retrancher de ses louanges. »
Référence: 280
A reparaître
On peut regarder Fermat comme le premier inventeur des nouveaux calculs. Fermat cultiva avec un grand succès la science des nombres, et s'y fraya des routes nouvelles. La seule forme à adopter, pour la reproduction des ouvrages de Fermat, est celle du Précis français que nous avons essayé de rédiger, en nous appliquant à n'altérer ni à omettre aucune des idées ou des démonstrations de l'auteur, et en profitant pour notre exposition des avantages de l'écriture algébrique moderne. Par ce moyen, nous espérons avoir rendu aisément intelligibles des propositions dont l'élégance et la finesse sont obscurcies par des notations sans simplicité. Nous avons pensé qu'il suffisait, pour conserver la tradition historique, de transcrire quelques exemples de l'écriture algébrique ancienne, aussi imparfaite pour exprimer les énoncés, qu'incommode pour le développement des déductions et des calculs. |
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