Né le 25 octobre
1811 à Bourg-la-Reine
Décédé le 31 mai 1832 à Paris
Mathématicien français
Chronologie extraite des Écrits et mémoires mathématiques d'Évariste Galois, 2e éd., 1976
1777 : Naissance de
Gauss.
1789 : Naissance de Cauchy.
1802 : Naissance d'Abel.
1804 : Naissance de Jacobi.
1811 : Le 25 octobre, Évariste Galois naît à Bourg-la-Reine, deuxième
enfant de Nicolas Gabriel Galois, maître de pension, et de Adélaïde-Marie
Demante, fille aînée de Thomas Demante, président du Tribunal de Louviers.
1813 : Mort de Lagrange.
1815 : Cent jours : M. Galois est élu maire de Bourg-la-Reine ; 18 juin :
Waterloo.
1818 : Mort de Monge.
1822 : Naissance d’Hermite.
1818-1823 : Enfance d’Évariste à Bourg-la-Reine. Sa mère lui apprend le
latin et lui fait lire Plutarque.
1823 : Le 6 octobre, entre en Quatrième au collège royal de Louis-le-Grand,
où il obtient une bourse. Il y sera pensionnaire jusqu’en 1829. Une
insurrection collégienne trouble ce premier trimestre, réprimée à la
Saint-Charlemagne par l’expulsion d’une centaine d’élèves.
1823-1826 : Latin, grec, français à Louis-le-Grand. Évariste est un élève
distingué, brillant. Il obtient un accessit de version grecque au Concours
Général de Troisième. Marque quelque fatigue en Seconde.
1826-1827 : Les mathématiques sont introduites en Seconde et Rhétorique.
Évariste redouble sa Seconde, après un trimestre en Rhétorique.
1827 : Mort de Laplace.
1827 : Janvier-mars. Révélation de son goût pour les mathématiques. Il lit d’un
trait la géométrie de Legendre, et s’empare bientôt de Lagrange.
Premier prix de mathématique au Concours Général et accessit de grec, à la
fin de l’année. 1827-1828 : Rhétorique. Deuxième année de Mathématiques
préparatoires.
Éducation
mathématique dans Lagrange. Préparation à Polytechnique, échec. Accessit
au Concours Général.
1828-1829 : Octobre. Élève de l’excellent M. Richard en Mathématiques
Spéciales.
1828 : 1er avril. Publie (c’est la première fois) une Démonstration d’un
théorème sur les fractions continues périodiques dans les Annales de Gergonne.
1829 : 6 avril. Mort d’Abel.
1829 : 25 mai et 1er juin. Présente à l’Académie des Sciences ses premières
recherches sur les équations algébriques de degré premier, par l’intermédiaire
de Cauchy.
1829 : Juillet. Temps d’épreuves douloureuses. Le 2 : M. Galois, le père, se
suicide.
Quelques jours plus
tard, deuxième et définitif échec à Polytechnique. L’examinateur Dinet décide
de cette « incapacité ».
1829 : Octobre. Évariste Galois entre à l’École Préparatoire (nom de l’École
Normale sous la Restauration).
1829 : 29 décembre. Bachelier ès lettres. Bachelier ès sciences.
1830 : 4 février. Engagement dans l’Université.
1830 : Février. Présente un important Mémoire à l’Académie des Sciences sur les
conditions pour qu’une équation soit soluble par radicaux afin de concourir au
Grand prix de Mathématiques.
1830 : Avril. Fait paraître dans le Bulletin
de Férussac, une Analyse d’un mémoire sur la résolution algébrique des
équations.
Mort de Fourier.
1830 : Juin. Apprend la perte de son Mémoire. « Mais la perte de ce Mémoire est
une chose très simple. Il était chez M. Fourier qui devait le lire, et, à la
mort de ce savant, le Mémoire a été perdu. »
Fait paraître dans le Bulletin de
Férussac du même mois : Notes sur la
résolution des équations numériques, et l’important article : Sur la théorie des nombres. Il songe à
une publication générale, rédige un nouveau Mémoire sur le même sujet, écrit le
Discours Préliminaire. Le Grand prix
de Mathématiques est décerné à Abel et Jacobi.
1830 : Juillet. À la révolution, dissentiment entre l’élève de l’École Normale
et son directeur, M. Guignaut. Cauchy suit le roi Charles X et quitte la
France.
1830 : Août-décembre. Passe ses examens de licence. Il se lie à des étudiants
républicains (Raspail, Blanqui, Napoléon Aimé Lebon, etc.) et il entre dans les
artilleurs de la Garde nationale.
1830 : Décembre. Les Annales de Gergonne
font paraître ses Notes sur quelques
points d’analyse. Dernière publication.
Crise avec M.
Guignaut. Il adresse à la Gazette des
Écoles une lettre contre le directeur de l’École Normale, qui le chasse.
L’affaire fait scandale et occupe la presse.
1831 : 2 janvier. La Gazette des Écoles
publie sa Lettre sur l’enseignement des
sciences sous les initiales E. G.
1831 : 4 janvier. Arrêt du Conseil royal prononçant que l’élève Galois quittera
immédiatement l’École Normale et qu’il sera statué ultérieurement sur son sort.
1831 : Janvier. Ouvre un cours de mathématiques à la librairie Caillot, 5, rue de
la Sorbonne.
Sur l’invitation de Poisson, présente à nouveau un Mémoire sur la
résolution des équations, remis le 17 à l’Institut.
Agitation au Quartier latin.
1831 : 9 mai. Au banquet des Vendanges de Bourgogne, où l’on célèbre
l’acquittement des artilleurs au « Procès des dix-neuf », il lève un toast à
Louis-Philippe avec un poignard. Il est arrêté le lendemain.
1831 : 15 juin. Procès en Cour d’Assises ; il est acquitté.
1831 : 4 juillet. Sur le rapport de Poisson, l’Académie refuse
d’approuver le Mémoire sur la résolution
des équations.
1831 : 14 juillet. Au cours d’une manifestation républicaine, Évariste Galois
et son ami Duchatelet sont arrêtés sur le Pont Neuf en tête d’un petit groupe
d’étudiants.
1831 : Juillet-Octobre. Détention à Sainte-Pélagie, où il retrouve parmi divers
républicains, Raspail, Blanqui, etc. ; elle est marquée par quelques incidents.
1831 : 23 octobre. Il est condamné en Police Correctionnelle à 6 mois de
prison. Duchatelet à 3 mois. Jugement confirmé en Cour d’Appel le 3 décembre
1831.
1831 : Novembre. Émeutes à Lyon.
1831 (décembre)-1832 (mars) : Toujours détenu à Sainte-Pélagie, où il aura des
visites d’Auguste Chevalier, de sa soeur, de sa tante Céleste Marie Guinard, où
il rencontrera Nerval.
Nouveau projet de publication. Il relit son Mémoire sur la résolubilité des
équations et rédige sa Préface en décembre. Travaille sur les fonctions
elliptiques.
Transfert disciplinaire à la Force (22-31 janvier).
1832 : Mars. Menace de choléra à Paris.
1832 : 16 mars. Il est transféré à la maison de santé du Sieur Faultrier. Le
choléra se déclare dans Paris.
1832 : Mars-avril. Reprend ses travaux mathématiques.
Rédige quelques essais, et pense collaborer à la Revue Encyclopédique.
1832 : 14 mai. Voit se rompre un amour malheureux avec Mademoiselle Stéphanie
D.
1832 : 25 mai. Écrit à Chevalier, forme des projets pour aller dans le
Dauphiné, et se vouer à ses travaux mathématiques (il doit être libéré le 1er
juin).
1832 : 26-28 mai. Provoqué en duel après la rupture amoureuse et dans des
circonstances fort obscures, ayant épuisé tout moyen de conciliation, il rédige
le 23 mai une lettre à A. Chevalier, qui reste son testament mathématique, il
classe ses papiers, et se rend enfin le 30 au matin près de l’étang de la
Glacière, non loin de la pension Faultrier. On l’y retrouva quelques heures
plus tard, abandonné par ses témoins, et mortellement atteint.
1832 : Le 31 mai, à 10 heures du matin, Évariste Galois meurt à l’hôpital
Cochin dans les bras de son frère, après avoir refusé les offices d’un prêtre.
1832 : Le 2 juin, ses amis républicains accompagnent son corps au cimetière
Montparnasse, où il est enterré en fosse commune.
1832 : 4 juin. Émeutes à Paris. Barricades du cloître Saint-Mery.
1832 : Septembre. La Revue Encyclopédique
publie la Lettre à Auguste Chevalier et l’article
nécrologique que ce dernier fit sur son ami.
1834 : Mort de Legendre.
1836 : Mort d’Ampère.
1843 : Liouville annonce à l’Académie des Sciences, séance du 4 juillet : « ...
j’espère intéresser l’Académie en lui annonçant que dans les papiers d’Évariste
Galois j’ai trouvé une solution aussi exacte que profonde de ce beau problème :
Étant donnée une équation irréductible de degré premier, décider si elle est ou
non soluble par radicaux. »
1846 : Novembre-décembre : Première publication de l’œuvre mathématique
d’Évariste Galois.
Référence: 020
Les Œuvres de Galois n'avaient pas jusqu'ici fait l'objet d'une publication exhaustive et ordonnée. Après que Liouville les eut "découvertes" en 1846 et en eut révélé l'importance au public mathématique, divers fragments laissés de côté par Liouville furent publiés par Jules Tannery en 1906 ; et tout récemment, Taton rendait enfin public pour la première fois le texte complet de la fulgurante Préface rédigée par Galois dans sa prison de Sainte-Pélagie. On trouvera dans ce volume, classés et analysés par MM. Robert Bourgne et Jean-Pierre Azra avec un soin et une compétence auxquels il convient de rendre hommage, la totalité des articles, manuscrits et fragments laissés par Galois. On pourra peut-être ainsi mieux apprécier encore l'étendue et la profondeur de cet extraordinaire génie. |
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GALOIS : Œuvres mathématiques, 1846 (Liouville) + LIE : Influence de Galois sur le développement ...
La grande portée de l'œuvre de Galois tient en somme à ce fait, que sa théorie si originale des équations algébriques est une application systématique de deux notions fondamentales de groupe et d'invariant ; notions qui prennent chaque jour dans les mathématiques une place plus prépondérante, et tendent à dominer tout l'ensemble de cette science. |
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Référence: 137
La théorie des équations doit à Lagrange, Gauss et Abel des progrès considérables. mais aucun d'eux n'arriva à mettre en évidence l'élément fondamental dont dépendent toutes les propriétés de l'équation ; cette gloire était réservée à Galois, qui montra qu'à chaque équation algébrique correspond un groupe de substitutions dans lequel se reflètent les caractères essentiels de l'équation. En Algèbre, la théorie des groupes avait fait auparavant l'objet de nombreuses recherches dues, pour la plupart à Cauchy, qui avait introduit déjà certains éléments de classification ; les études de Galois sur la Théorie des équations lui montrèrent l'importance de la notion de sous-groupe invariant d'un groupe donné, et il fut ainsi conduit à partager les groupes en groupes simples et groupes composés, distinction fondamentale qui dépasse de beaucoup, en réalité, le domaine de l'Algèbre et s'étend au concept de groupes d'opérations dans son acception la plus étendue. |
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