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GIBBS, Josiah Willard

GIBBS, Josiah Willard



Né le 11 avril 1839 à New-Haven (Connecticut) USA
Décédé le 28 avril 1903 à New-Haven

Physicien, chimiste et mathématicien américain




Extrait de l'article Gibbs (Josiah Willard), par Maurice Daumas, Dictionnaire des biographies, PUF, 1958

« Toute son existence se déroula à New-Haven (Connecticut) où il naquit le 11 avril 1839 et mourut le 28 avril 1903 et où il occupa la chaire de physique mathématique de la Yale University.
Penseur et mathématicien solitaire, il mit à jour une oeuvre considérable en thermodynamique, en mathématiques et en mécanique statistique. Ses œuvres imprimées à un très petit nombre d'exemplaires sont restées de longues années ignorées avant d’être universellement répandues.
En 1876 et 1878, Gibbs publia deux mémoires qui renferment sous une forme achevée les lois fondamentales de la chimie physique et entre autres la loi d’action de masses. Avant qu’ils fussent connus du monde savant, Van’t Hoff d’une part, et Planck d’une autre, découvrirent certains des résultats qu’ils renfermaient.
En 1882 et 1884 Gibbs fit imprimer deux brochures sur l’analyse vectorielle dont certaines données furent utilisées pour l’analyse de la structure des cristaux par rayons X. Cet ouvrage resta à peu près ignoré jusqu’en 1901.
Pendant la dernière partie de son existence, Gibbs prépara un traité des Principes élémentaires de mécanique statistique publié en 1902 qui apportait les éléments de l’essor considérable que connut cette discipline avec la statistique quantique. »








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La publication de ce mémoire restera dans l'histoire de la chimie un évènement capital. La découverte par H. Sainte-Claire Deville de la dissociation, ou pour s'exprimer d'une façon plus précise, de la réversibilité des phénomènes chimiques, n'avait pas tout d'abord été appréciée à sa juste valeur par les chimistes qui avaient été beaucoup plus frappés de la limitation des réactions que de leur réversibilité. Les conséquences de cette réversibilité, et en particulier la possibilité d'appliquer à la chimie les principes de la thermodynamique, n'avaient pas été aperçus d'une façon précise. MM. Moutier et Peslin avaient seulement indiqué que les systèmes à tension fixe de dissociation devaient satisfaire à la formule de  Clapeyron. C'est au professeur J.W. Gibbs que revient l'honneur d'avoir par l'emploi systématique des méthodes thermodynamiques, créé une nouvelle branche de la science chimique dont l'importance, tous les jours croissante, devient aujourd'hui comparable à celle de la chimie pondérale créée par Lavoisier.
Henry LE CHATELIER, Préface

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