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PICARD, Émile

PICARD, Émile


Né le 24 juillet 1856 à Paris
Décédé le 11 décembre 1941 à Paris


Mathématicien français



Extrait de l’article PICARD (Émile), par René Taton, Dictionnaire des biographies, PUF, 1958

Mathématicien français né à Paris le 24 juillet 1856. Élève exceptionnel, il fut reçu très brillamment aux concours d'entrée à l'École Normale Supérieure et à l'École Polytechnique, à l'âge de 18 ans.
Optant pour la première de ces écoles, il fit une carrière universitaire très rapide, accédant à la Sorbonne dès 1881 et à l'Académie des Sciences, en 1889, à l'âge de 33 ans. Secrétaire perpétuel de cette Académie à partir de 1917, Émile Picard se consacra à cette tâche avec une grande conscience.
Accablé par les tragiques événements de 1940, il mourut à Paris le 11 décembre 1941.
Son œuvre mathématique, de haute qualité, touche à des domaines très variés, géométrie infinitésimale, physique mathématique, et surtout algèbre et analyse mathématique. Professeur de grande classe, il publia un Traité d'analyse qui connut un très large succès.
Ses nombreuses études de philosophie et d'histoire des sciences sont à la fois précises et claires. Elles valurent à Émile Picard d'être admis en 1924 à l'Académie française.







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La théorie des équations doit à Lagrange, Gauss et Abel des progrès considérables. mais aucun d'eux n'arriva à mettre en évidence l'élément fondamental dont dépendent toutes les propriétés de l'équation ; cette gloire était réservée à Galois, qui montra qu'à chaque équation algébrique correspond un groupe de substitutions dans lequel se reflètent les caractères essentiels de l'équation. En Algèbre, la théorie des groupes avait fait auparavant l'objet de nombreuses recherches dues, pour la plupart à Cauchy, qui avait introduit déjà certains éléments de classification ; les études de Galois sur la Théorie des équations lui montrèrent l'importance de la notion de sous-groupe invariant d'un groupe donné, et il fut ainsi conduit à partager les groupes en groupes simples et groupes composés, distinction fondamentale qui dépasse de beaucoup, en réalité, le domaine de l'Algèbre et s'étend au concept de groupes d'opérations dans son acception la plus étendue.
Émile PICARD, Introduction

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Les principes de la Mécanique ont fait en France dans ces dernières années l'objet de nombreuses études. A un point de vue général et philosophique, peu de questions présentent une aussi grande importance ; leur intérêt n'est pas moindre au point vue de l'enseignement, chacun sentant combien certaines expositions traditionnelles, longtemps indiscutées, présentent d'incohérences. A parler franc, on peut se demander si une exposition bien cohérente est possible dans un premier enseignement de la mécanique. Il semble qu'en cette matière les expositions didactiques et bien ordonnées, comme les aime trop quelquefois l'enseignement français, sont excellentes seulement pour ceux qui savent déjà quelque peu de quoi il s'agit. Plus j'y réfléchis, plus je me persuade que l'enseignement élémentaire de la dynamique gagnerait beaucoup à rester moins étranger au point de vue historique. Au lieu de se trouver devant une science hiératique et figée, quel intérêt il y aurait pour le débutant à suivre le développement des idées de Galilée, de Huyghens et de Newton ! C'est une erreur de croire qu'il faudrait beaucoup de temps pour un tel enseignement, dont le professeur pourrait tirer en outre des leçons d'une haute portée philosophique. Mais, pour enseigner ainsi l'histoire de la science, il faut la bien connaître et ne pas se contenter de quelques notions plus ou moins vagues. La lecture des œuvres des fondateurs de la Mécanique n'est pas facile, et ne peut être abordée avec profit par tous. Il existe fort heureusement un livre où la sûreté de la critique s'unit à une connaissance approfondie du sujet, je veux parler du Livre, depuis longtemps classique en Allemagne, de M. Mach, sur l'histoire de la Mécanique.
Émile PICARD, Introduction

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En publiant ce Traité d'Analyse, j'ai pour but principal de développer la partie de mon cours de la Faculté des Sciences, relative à la théorie des équations différentielles. Cet Ouvrage sera donc surtout un traité général sur la théorie des équations différentielles à une ou plusieurs variables. Je n'ai cependant pas cru devoir adopter ce dernier titre, et cela pour deux raisons.
D'abord, quelques uns de mes auditeurs ayant bien voulu exprimer le regret qu'une partie de mon cours lithographié de 1886-1887 ne fût pas reproduite, je me suis décidé à publier un Volume préliminaire commençant par les parties les plus élémentaires du Calcul intégral. De cette façon, je ne suppose chez le lecteur aucune autre connaissance que les éléments du Calcul différentiel aujourd'hui classiques dans les cours de Mathématiques spéciales.
Un autre motif, d'un caractère tout scientifique, m'engageait à garder le titre un peu vague de Traité d'Analyse , c'est que la théorie des équations différentielles est intimement liée à plus d'une autre théorie qu'il nous faudra approfondir. Pour ne citer qu'un exemple, l'étude préliminaire des fonctions algébriques est indispensable, quand on veut s'occuper de certaines classes d'équations différentielles. Nous ne nous bornerons donc pas strictement à l'étude des équations différentielles, nous rayonnerons autour de ce centre.
Émile PICARD, Introduction de la première édition

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