Né le 13 janvier
1845 à Nuits (Côte-d'Or)
Décédé le 20 octobre 1896 à Paris
Astronome français
Extrait de La Grande Encyclopédie, 1885-1902
Sorti de l'École
Normale Supérieure en 1866 et entré, la même année, comme astronome adjoint à
l'observatoire de Paris, Tisserand passa en 1868 son doctorat avec une thèse
fort remarquée sur la méthode alors entièrement nouvelle de Delaunay, qu'il
montra applicable au calcul des grandes inégalités de toutes les planètes, et,
en 1873, fut nommé directeur de l'observatoire de Toulouse et professeur
d'astronomie à la Faculté des sciences de cette ville.
En 1874, il prit part, avec Janssen, à l'observation du passage de Vénus, au
Japon. En 1878, il succéda à Le Verrier comme membre de l'Académie des sciences
de Paris et comme membre du Bureau des longitudes et fut en même temps appelé à
la chaire de mécanique rationnelle de la Sorbonne, qu'il échangera plus tard
contre celle de mécanique céleste. En 1892, Il devint directeur de
l'observatoire de Paris.
Ses travaux, de premier ordre, ont porté plus particulièrement sur l'astronomie
mathématique. Outre la généralisation des méthodes de Delaunay, dont Il a
continué de s'occuper jusqu'à sa mort, on lui doit toute une série de
fructueuses recherches sur la détermination des orbites des planètes, l'anneau
de Saturne, la théorie de la Lune, l'origine des comètes et la capture des
comètes périodiques, les perturbations de Pallas, l'aplatissement de Neptune et
d'Algol, etc.
Il fit d'ailleurs aussi de l'astronomie d'observation. Après le passage de
Vénus de 1874, il observa celui de 1882, à la Martinique, cette fois comme
directeur de la mission. Il donna aussi une vive impulsion, de 1892 à 1896, au
travail de la carte photographique du ciel et se livra, sur la marche de la
pendule de l'Observatoire à de très curieuses études. En 1880, le Bureau des
longitudes l'avait chargé de terminer les Tables de la Lune, de Delaunay.
En 1884, il fonda le Bulletin
astronomique. Ses principaux ouvrages ont pour titres: Recueil d'exercices sur le calcul infinitésimal (Paris, 1876; 2e
éd., 1896); Traité de mécanique céleste (Paris, 1889-96) , oeuvre capitale, qui peut être mise en
parallèle avec celle de Laplace et qui la complète; Leçons de cosmographie, avec Andoyer (Paris, 1895). Il a publié, en
outre, de nombreux mémoires et notes dans les Comptes rendus de l'Académie des sciences, dans l'Annuaire du Bureau des longitudes, etc.
Référence: 029
Ils sont rares ceux qui réunissent toutes ces qualités : profondeur de la pensée, lucidité de l'exposition, ardeur qu'aucun travail ne peut rebuter ; c'est pourquoi Tisserand seul pouvait entreprendre et mener à bien la grande œuvre de sa vie : son Traité de Mécanique céleste.
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