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HISTOIRE DES SCIENCES

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S'effaçant devant les auteurs dont il cite les textes essentiels, c'est en fait une œuvre magistrale d'historien et de philosophe de la Mécanique qu'Émile Jouguet met à la portée des étudiants eux-mêmes. Les textes réunis dans cet ouvrage sont choisis avec le plus sûr discernement pour illustrer l'aperçu que, dès le début, l'auteur donne des procédés par lesquels, partant d'idées vagues qui lui sont fournies par l'observation et l'expérience et qui constituent des produits à la fois de la nature des choses et de la nature de l'esprit, celui-ci parvient à construire les sciences rationnelles de la nature.
Dès la parution de cet ouvrage, Le Chatelier en recommandait la lecture « aux étudiants désireux de comprendre ce qu'ils apprennent ». Le conseil vaut assurément pour quiconque aspire à l'intelligence des principes de la Mécanique.
Le premier volume de ces Lectures consacré à « la naissance de la Mécanique », va d'Aristote et Archimède aux précurseurs immédiats de Newton. Le second, consacré à l' « organisation de la Mécanique », débute par les travaux de Newton et conduit, en passant par Lagrange, à ceux des mécaniciens modernes, Saint-Venant, Kirchhoff, Reech, Hertz et Poincaré.
Selon une vue personnelle et qui va très loin, l'auteur y distingue deux courants en lesquels le développement de la Dynamique moderne lui paraît se partager. Le premier de ces courants, qu'il rattache à Descartes, est issu de la notion de force des corps en mouvement et aboutit à la considération de l'énergie : c'est le courant énergétique représenté dans la Mécanique classique par les principes relatifs à l'inertie de la matière, à la conservation de la vitesse d'un point matériel isolé et à l'égalité de l'action et de la réaction. Le second courant procède de l'idée de Galilée de mesurer l'intensité d'un mouvement par la force statique qui l'arrête : c'est le courant statique qui donne le principe de la proportionnalité de la force à l'accélération.
Les travaux qui se rattachent à ce courant occupent la place principale dans l'histoire de la Mécanique rationnelle classique et Émile Jouguet y distinguent de nombreux points de vue différents soit qu'on donne avec d'Alembert, Carnot, Saint-Venant, Kirchhoff, Mach, le premier rang à la notion de masse, soit qu'on attribue celui-ci avec Euler et Reech à celle de force.
Maurice ROY, L'Œuvre scientifique d'Émile Jouguet

90,00 *
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Les anciens qui ne considérèrent guère autrement la pesanteur que dans le poids à remuer, cultivèrent cette partie de la Mécanique dans leurs cinq puissances qui regardent les arts manuels ; mais nous qui avons pour objet, non les Arts, mais l'avancement de la Philosophie, ne nous bornant pas à considérer seulement les puissances manuelles, mais celles que la nature emploie dans ses opérations, nous traitons principalement de la pesanteur, de la légèreté, de la force électrique, de la résistance des fluides et des autres forces de cette espèce, soit attractives, soit répulsives : c'est pourquoi nous proposons ce que nous donnons ici comme les principes Mathématiques de la Philosophie naturelle.
En effet toute la difficulté de la Philosophie paraît consister à trouver les forces qu'emploie la nature, par les Phénomènes du mouvement que nous connaissons, et à démontrer ensuite, par là, les autres Phénomènes.
C'est l'objet qu'on a eu en vue dans les propositions générales des Livres I et II, et on en donne un exemple dans le Livre III, en expliquant le système de l'Univers : car on y détermine par les propositions Mathématiques démontrées dans les deux premiers Livres, les forces avec lesquelles les corps tendent vers le Soleil et les Planètes ; après quoi, à l'aide des mêmes propositions Mathématiques, on déduit de ces forces, les mouvements des Planètes, des Comètes, de la Lune et de la Mer.
Il serait à désirer que les autres Phénomènes que nous présente la nature, pussent se dériver aussi heureusement des principes mécaniques : car plusieurs raisons me portent à soupçonner qu'ils dépendent tous de quelques forces dont les causes sont inconnues, et par lesquelles les particules des corps sont poussées les unes vers les autres, et s'unissent en figures régulières, ou sont repoussées et se fuient mutuellement ; et c'est l'ignorance où l'on a été jusqu'ici de ces forces, qui a empêché les Philosophes de tenter l'explication de la nature avec succès. J'espère que les principes que j'ai posés dans cet Ouvrage pourront être de quelque utilité à cette manière de philosopher, ou à quelque autre plus véritable, si je n'ai pas touché au but.
Isaac NEWTON, Préface 

144,00 *
Référence: 315

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Cet ouvrage, publié en 1707, avait été composé, trente ans auparavant, pour servir aux leçons que donnait son immortel auteur dans l'Université de Cambridge, où il était professeur de mathématiques. Peu volumineux, comme tous les bons livres que la réflexion a mûris, celui-ci mérita non seulement d'être mis au nombre des plus excellents livres élémentaires, mais encore de tenir une place remarquable parmi les ouvrages d'invention, qui augmentent le domaine de la science par des vérités neuves et importantes. Voici ce qu'en disait, sous ce dernier rapport, l'abbé de Gua, Géomètre de l'Académie des Sciences, en 1741.

« Quoique Newton fût né, dit-il, dans un temps ou l'analyse paraissait déjà presque parfaite, cependant un si grand génie ne pouvait manquer de trouver à y ajouter encore. Il a donné en effet, successivement, dans son Arithmétique universelle : 1°. Une règle très élégante et très belle pour reconnaître les cas où les équations peuvent avoir des diviseurs rationnels, et pour déterminer, dans ces cas, quels polynômes peuvent être ces diviseurs ; 2°. Une autre règle pour reconnaître, dans un grand nombre d'occasions, combien il doit se trouver de racines imaginaires dans une équation quelconque ; une troisième pour déterminer d'une manière nouvelle les limites des équations ; enfin une quatrième pour découvrir en quel cas les équations des degrés pairs peuvent se résoudre en d'autres de degrés inférieurs dont les coefficients ne contiennent que de simples radicaux du premier degré. »

Considérée comme ouvrage élémentaire destiné aux commençants, l'Arithmétique universelle nous paraît encore plus recommandable. C'est un modèle de méthode, de précision, d'élégance : c'en est un dans l'art de généraliser ses idées, dans le choix des problèmes, dans la variété des solutions.
Ce qui embarrasse les commençants en algèbre (et le livre dont il s'agit est un traité de cette science) ce qui, dis-je, est difficile pour eux, ce n'est pas de comprendre, ni de suivre le mécanisme de cette langue jusques dans ses moindres détails, un esprit ordinaire en vient facilement à bout ; c'est de saisir, dans une question, les rapports que les grandeurs ont entre elles, et de les traduire en langage algébrique. On n'a point de règles générales à ce sujet, et il est impossible d'en trouver, parce que les principes d'où dérivent les rapports sont différents dans les problèmes de différents genres. Il n'y a que l'habitude d'envisager ces sortes de questions, de les discuter, de les varier, qui puisse, après beaucoup d'exercice, donner de la facilité dans ces recherches. Aussi Newton semble-t-il s'être proposé principalement de plier les esprits à cette habitude. La moitié de son livre n'a point d'autre objet. Les sujets des questions qu'il présente sont pris dans toutes les parties de nos connaissances auxquelles l'algèbre est applicable : elles sont choisies avec tant de soin, et disposées avec tant d'art, qu'un jeune esprit a besoin de déployer à chaque instant une sagacité nouvelle, et qu'en même temps, à chaque pas, il a le sentiment agréable de l'accroissement de ses forces.
L. LEFÈVRE-GINEAU, membre de l'Institut national, et professeur au Collège de France

125,00 *
Référence: 144

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Il est à peine besoin de dire que le Théorème de Fermat dont il s'agit est celui qui est relatif à l'équation xn + yn = zn et à son impossibilité en nombres entiers dès que n surpasse 2.
Ce livre va certainement rendre service aux Académies et Sociétés scientifiques diverses qui voient continuellement tomber sur leur bureau de prétendues démonstrations du diabolique théorème. Ces productions, dues à des arithméticiens d'occasion, pêchent d'abord, et très généralement, par un manque absolu d'érudition. Chacun essaie son petit truc sans paraître se douter de l'envergure prise par les infructueuses tentatives dues à de véritables savants. On peut espérer qu'un exposé comme celui de M. Noguès incitera davantage à la prudence.
Cet exposé est divisé en une partie historique et en une partie mathématique proprement dite, ce qui se comprend fort bien. L'histoire d'essais avortés peut être fort exacte et il valait mieux ne pas la confondre avec les essais eux-mêmes, brièvement reproduits, à grands traits, plutôt que discutés et analysés. C'eut été là, d'ailleurs, une tâche formidable pour laquelle il aurait fallu nombre de gros volumes.
Tous les essais que l'on peut qualifier de malheureux, du fait qu'ils n'ont pas atteint le but visé, ne sont point cependant regrettables en eux-mêmes. Chez les grands mathématiciens ils ont donné nombre de résultats de haute valeur aidant à constituer l'Arithmétique supérieure, la Théorie des Nombres algébriques et celle des Idéaux.
Parmi les auteurs tentés par le sujet citons Euler, Legendre, Abel, Lejeune-Dirichlet, Libri, Kummer, Lamé, Lebesgue (1840), Liouville, Cauchy, Kronecker, Genocchi, Korkine, E. de Jonquières, Catalan, Mansion, Mathews, Mirimanoff, Smith, Maillet, Hurwitz, Dickson, Wieferich, Fleck, Gouy, Fabry, Vandiver, Pomey, Mordell.
Adolphe BUHL, L'Enseignement Mathématique 31 (1932) 

 

 

19,00 *
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Celui qui veut enseigner ou apprendre une science se contente d'en connaître l'état présent ; il cueille les fruits et se préoccupe peu de savoir où et comment ils ont mûri.
En histoire, c'est tout le contraire. On veut suivre l'arbre jusqu'à la racine ; on veut embrasser toute son existence, depuis le premier faible germe jusqu'au moment où nous le voyons chargé de milliers de rameaux. On demande plus encore : on ne veut pas simplement voir l'arbre dans sa croissance, mais connaître ceux qui en ont pris soin comme ceux qui ont nui à son développement.
Le plus souvent, les documents authentiques manquent et les pièces douteuses abondent, de sorte qu'il est difficile de mener le travail à bonne fin. Les inventeurs et les auteurs n'ont pas toujours fait savoir comment ils sont arrivés à leurs découvertes et à leurs inventions, bien au contraire ; et quand ils l'ont fait, on n'est pas toujours certain qu'ils aient exposé fidèlement le développement de leur idée. Ne se seraient-ils pas laissés aller à indiquer, comme le résultat de profondes méditations, ce qui fut peut-être simplement l'œuvre du hasard, et n'arriva qu'après de longs détours, à une forme véritablement utile ?
Pour ces motifs et d'autres encore, la tache de l'historien est très difficile, et pour le moins beaucoup plus étendue que celle du professeur. Si ce dernier se voit déjà contraint, par l'abondance des matières, à ne mettre en lumière que les points les plus importants et à s'imposer certaines limites, l'historien est soumis également à la même nécessité, surtout lorsque le temps lui est mesuré.
Ces raisons m'ont conduit à donner à cet ouvrage des bornes bien déterminées. Je ne chercherai pas à embrasser l'histoire entière de notre science, ce qui ne pourrait se faire que sous une forme abrégée et sèche ; je préfère porter mon attention sur un certain nombre de sujets, traiter les temps anciens un peu rapidement, pour exposer avec plus de développements, les temps modernes si féconds en résultats variés.
Jetons d'abord un coup d'œil sur l'histoire générale de la physique, afin de déterminer, d'une manière plus précise, l'époque à partir de laquelle nous suivrons son développement avec plus de détails.
Notre science est fort ancienne, et ses origines se perdent dans la nuit des temps. Depuis, elle a suivi dans son évolution la marche générale de l'humanité : on trouve dans ses destinées un reflet de la civilisation des différents temps et des différents peuple, dont elle pourrait, non sans raison, donner la mesure.
La Physique est un fruit de la civilisation générale, mais c'est aussi, par ses applications, un levier puissant qui aide à son développement. Grâce à cette réciprocité d'action, nous la voyons toujours marcher de pair avec le perfectionnement de la société. Nous la voyons parfois s'arrêter pour un temps plus ou moins long, ou bien se tromper de route, mais dans l'ensemble, elle ne cesse pas de progresser. De nos jours, ses progrès s'accomplissent d'une manière si continue que personne n'oserait leur assigner de terme.
Johann Christian POGGENDORFF, Introduction

 

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Extrait de l'allocution d'Émile BOREL à la Sorbonne le 15 mai 1954

Le trait le plus frappant du caractère d'Henri Poincaré, pour ceux qui l'ont approché, c'est sa passion pour la recherche scientifique et son désir d'y consacrer tout son temps, sans en détourner une parcelle dans des travaux qu'il regarde comme accessoires. Il n'accepta jamais des fonctions administratives, comme celles de doyen ou de secrétaire perpétuel, non qu'il en méconnut l'utilité, mais il pensait que d'autres pouvaient l'y remplacer, tandis que lui seul pourrait résoudre certains problèmes.
Le souci d'économiser son temps se manifestait dans les plus petits détails. C'est ainsi qu'un jour où je lui demandais un tirage à part d'un de ses Mémoires, il me dit : « Je ne fais plus de tirage à part, car c'était ma femme qui les envoyait et, depuis que nous avons des enfants, elle n'en a plus le loisir.
En me remettant les épreuves d'un article, qu'il avait bien voulu écrire pour La Revue du mois, il me dit : « Bien entendu, je n'ai corrigé que les fautes qui trahissaient ma pensée ; c'est l'affaire des imprimeurs et des secrétaires de rédaction de découvrir les fautes typographiques ; je ne perds jamais mon temps à les corriger, même si je les aperçois! »
Quand il inventa les fonctions fuchsiennes, il constata qu'il y a économie de temps à appeler droites les cercles qui ont leur centre sur l'axe des X et de définir également les angles et les distances d'une manière qui correspond à une certaine géométrie non euclidienne. Ces manières de parler abrégées sont commodes, donc tout se passe comme si elles étaient vraies ; de là à dire que les diverses géométries non euclidiennes sont également vraies, il n'y a qu'un pas qu'il franchit aisément.
De même , lorsqu'il découvre la divergence des séries de la Mécanique céleste, il ne perd pas son temps à rechercher des séries convergentes ; il préfère montrer que les séries divergentes peuvent être aussi utiles et efficaces que des séries convergentes.
En Calcul des probabilités, il montre que la définition de la probabilité élémentaire peut comporter une fonction arbitraire assujettie seulement à des conditions très larges de continuité, sans modifier les conséquences les plus importantes.
Il en est de même dans la théorie de la Relativité. L'espace-temps de Newton est parfois le plus commode, tandis que pour d'autres problèmes, ce sont les formules de la Relativité générale qui doivent être employées.
C'est dans le même esprit qu'il a traité les questions posées par la Physique nouvelle, notamment pour les quanta, mais je n'ai pas à revenir sur ces questions dont on vient de parler mieux que je ne saurais le faire.
Certains ont regardé Poincaré comme un sceptique, d'autres comme le précurseur des théories axiomatiques ; mais il aurait refusé de se laisser embrigader dans une secte quelconque, même si cette secte pouvait se réclamer de sa pensée.
Pour lui, la morale du savant se résume en une règle que réprouve la simple morale : la fin justifie les moyens.
La fin, c'est la connaissance de l'Univers, c'est l'accord entre les résultats numériques déduits des formules et les nombres inscrits par les physiciens et les astronomes sur leurs cahiers d'observations. Les moyens, pour le mathématicien, ce sont les formules et un langage qu'il a le droit de créer à sa convenance du moment qu'ils lui sont commodes ; ces moyens ne sont jamais immoraux, ils ne sont ni vrais ni faux et le savant doit être laissé libre de les choisir à son gré.

102,00 *
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L'ouvrage de Poisson tient plus que son titre ne l'indique et qu'il ne le faisait espérer ; les quatre premiers chapitres renferment les règles et les formules générales du calcul des probabilités ; c'est dans le cinquième seulement que notre confrère aborde la question de la probabilité des jugements en matière criminelle et en matière civile.
Dans l'étude de cette question spéciale, on fait un usage continuel de ce qu'on appelle la loi des grands nombres ; voici en quels termes on peut définir cette loi : si l'on observe des nombres très considérables d'une même nature, dépendants de causes constantes et de causes qui varient irrégulièrement, tantôt dans un sens, tantôt dans un autre, c'est-à-dire sans que leur variation soit progressive dans aucun sens déterminé, les résultats qu'on en déduira seront indépendants des causes perturbatrices.
L'auteur s'attache à montrer, par des exemples bien choisis, que cette loi s'observe tant dans les faits relatifs à l'ordre matériel que dans ceux qui touchent à l'ordre moral.
On ne peut pas douter que la loi des grands nombres ne conviennent aux choses morales qui dépendent de la volonté de l'homme, de ses intérêts, de ses lumières et de ses passions, comme à celles de l'ordre physique ; mais il était important de le démontrer à priori, c'est ce qu'a fait M. Poisson. On jugera de la difficulté du problème par cette seule remarque : Jacques Bernoulli ne considéra qu'un cas particulier de cette question générale, et en fit cependant l'objet de ses méditations pendant vingt années consécutives. Des hommes d'ailleurs très éclairés refusent obstinément de croire à la possibilité de soumettre au calcul les questions que, à la suite de Condorcet et de Laplace, Poisson a traitées dans son grand ouvrage ; ils pensent que le mathématicien, tout habile qu'il soit, manquera toujours de données précises pour apprécier les chances d'erreur auxquelles le juré se trouve exposé dans l'appréciation de la cause qui lui est soumise ; mais ils ne réfléchissent pas que ces chances sont empruntées à l'expérience, et que leur valeur est fournie par une comparaison bien entendue du nombre moyen de votes qui ont acquitté, au nombre moyen de votes ayant prononcé la condamnation.
François ARAGO, POISSON, Biographie lue par extraits en séance publique de l'Académie des Sciences, le 16 décembre 1850
 

 

64,00 *
Référence: 133

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Directeur de l'Institut national d'Optique de Florence, Vasco Ronchi a réservé une importante partie de ses recherches à l'histoire de l'optique. Le présent ouvrage est consacré à l'histoire du problème central de cette science : la recherche de la nature et des propriétés de la lumière, où les trois aspects, physique, physiologique et psychologique, du problème de la vision interfèrent sans cesse. L'ouvrage de V. Ronchi contient beaucoup plus que l'exposé des théories successives, car il fait revivre toutes les péripéties de ce drame de la pensée humaine que constitue l'histoire de la lumière.
Les 7 chapitres de l'ouvrage sont consacrés à : « L'optique dans le monde gréco-romain », « L'optique au Moyen âge », « L'écroulement de l'optique antique  », « De Descartes à Grimaldi », « Newton et Huygens », « Du XVIIe siècle au XVIIIe siècle », « Le triomphe de l'optique ondulatoire », « Qu'est-ce donc que la lumière ? ».
De nombreuses reproductions de figures et de documents originaux, une table chronologique des principaux savants qui participèrent aux progrès des théories optiques du XVe au XIXe siècle, et un index alphabétique, ajoutent encore à l'intérêt de cet ouvrage, excellente étude d'ensemble de l'évolution des théories de la lumière. Notons enfin que le dernier chapitre de l'ouvrage signale les questions demeurées encore sans réponse et les efforts qui restent à accomplir dans cette partie si importante de la physique. 
René TATON, Revue d'Histoire des Sciences et de leurs applications, 1953, vol. 6, N° 6-1 

 

50,00 *
Référence: 034

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Qui veut connaître réellement ce qu'était la Géométrie grecque, soit comme forme, soit comme fond, doit l'étudier sur les écrits mêmes ou, au moins, sur les traductions d'Euclide, d'Archimède, d'Apollonius et de Pappus. Mais ces écrits ne peuvent nous apprendre l'histoire de la Science ; ils nous laissent ignorants de son origine, de ses premiers développements, de même que, par suite de la perte d'Ouvrages considérables, ils ne nous permettent pas d'apprécier, sans recourir à des conjectures, la direction des travaux concernant la Géométrie supérieure et le niveau réel des connaissances atteintes.
L'histoire de la Géométrie grecque doit donc faire appel à d'autres sources ; soumettre ces sources à une critique méthodique et conforme aux principes applicables en pareille matière, c'est le but que je me suis proposé, parce qu'il m'a semblé que cela n'avait pas encore été fait d'une façon satisfaisante, malgré les travaux très importants qui ont été déjà publiés sur ce sujet.  Rechercher spécialement comment les traditions se sont formées, comment elles nous ont été transmises, m'a paru, notamment dans la question des origines, indispensable pour déterminer ce que nous pouvons affirmer, ce que nous pouvons seulement considérer comme probable, ce qu'au contraire nous devons regarder comme purement conjectural ou même tout à fait incertain.
Paul TANNERY, Préface

27,00 *
Référence: 033

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Le livre de Paul Tannery, comme l'indique un sous-titre, va de Thalès à Empédocle. Il débute cependant par une Introduction sur les quatre âges de la Science antique et fait une part intéressante aux « doxographes » c'est à dire aux descripteurs d'opinions plus occupés de faire l'histoire des pensées émises avant eux que d'augmenter le bagage. Puis viennent la chronologie des « physiologues » et de prodigieux chapitres consacrés à Thalès de Milet, Anaximandre de Milet, Xénophane de Colophon, Anaximène, Héraclite d'Ephèse, Hippasos et Alcméon, Parménide d'Elée, Zénon d'Elée, Mélissos de Samos, Anaxagore de Clazomène, Empédocle d'Agrigente, tous traités d'ailleurs tant au point de. vue doxographique qu'à celui de leur génie propre. Que de comparaisons à faire avec les idées modernes ! Combien, par exemple, le « tout dans tout » d'Anaxagore fait penser à la compénétration de toutes choses en Mécanique ondulatoire ! Deux appendices intitulés «Théophraste sur les Sensations» et « Sur l'Arithmétique pythagoricienne » terminaient la première édition. Il faut maintenant y adjoindre deux comptes rendus à propos de Mélissos et une lettre à Gaston Milhaud.
Adolphe BUHL, L'Enseignement Mathématique, Vol.29 (1930) 

63,00 *
Référence: 182

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Je me suis proposé, dans ce volume : en premier lieu, de donner de l'Almageste une analyse plus complète et plus exacte que celles que j'ai trouvées dans les ouvrages consacrés à l'histoire de  l'astronomie ; en second lieu, à propos de chacune des théories exposées par Ptolémée, de remonter aux antécédents, en tant du moins qu'on peut les connaître par les témoignages de l'antiquité, et d'esquisser ainsi les traits successifs du progrès de la doctrine. Je me suis, au contraire, abstenu de revenir sur les conceptions des premiers physiologues grecs, dont j'ai suffisamment parlé dans mon volume Pour l'histoire de la science hellène, ainsi que sur les systèmes d'Eudoxe et d'Aristarque, pour lesquels on ne peut guère que répéter ce qui se trouve dans les savants mémoires de Schiaparelli.
En revanche, j'ai essayé, dans les chapitres préliminaires, de retracer, à un point de vue que je crois nouveau, l'ensemble du développement des connaissances astronomiques positives chez les Grecs, et j'ai insisté sur la différence des conceptions successives qu'ils se sont formées de la science du ciel.

Paul TANNERY, Préface 

54,00 *
Référence: 183

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La veuve de Paul Tannery, Marie Tannery, que rien ne semblait préparer à cette tâche, entreprit de réunir toutes les études : mémoires, notes érudites, articles de synthèse, comptes rendus d'ouvrages, ainsi que la volumineuse correspondance scientifique de Paul Tannery, afin de regrouper cet ensemble en volumes et le rendre ainsi plus aisément utilisable. Aidée dans sa tâche par d'éminents savants français ou étrangers, amis de son mari comme J. L. Heiberg, H. G. Zeuthen, ou G. Loria, ou continuateurs de son œuvre, comme A. Diès, J. Pérès et P. Louis, elle sacrifia de longues années et la totalité de sa fortune à la publication des Mémoires scientifiques de Paul Tannery, monument grandiose qui permet d'apprécier à sa juste valeur et d'utiliser de la façon la plus commode l'œuvre du plus grand historien des sciences que la France ait connu.
René TATON, Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, 1954, Vol. 7, N° 7-4

67,00 *
Référence: 184

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La veuve de Paul Tannery, Marie Tannery, que rien ne semblait préparer à cette tâche, entreprit de réunir toutes les études : mémoires, notes érudites, articles de synthèse, comptes rendus d'ouvrages, ainsi que la volumineuse correspondance scientifique de Paul Tannery, afin de regrouper cet ensemble en volumes et le rendre ainsi plus aisément utilisable. Aidée dans sa tâche par d'éminents savants français ou étrangers, amis de son mari comme J. L. Heiberg, H. G. Zeuthen, ou G. Loria, ou continuateurs de son œuvre, comme A. Diès, J. Pérès et P. Louis, elle sacrifia de longues années et la totalité de sa fortune à la publication des Mémoires scientifiques de Paul Tannery, monument grandiose qui permet d'apprécier à sa juste valeur et d'utiliser de la façon la plus commode l'œuvre du plus grand historien des sciences que la France ait connu.
René TATON, Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, 1954, Vol. 7, N° 7-4

78,00 *
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La veuve de Paul Tannery, Marie Tannery, que rien ne semblait préparer à cette tâche, entreprit de réunir toutes les études : mémoires, notes érudites, articles de synthèse, comptes rendus d'ouvrages, ainsi que la volumineuse correspondance scientifique de Paul Tannery, afin de regrouper cet ensemble en volumes et le rendre ainsi plus aisément utilisable. Aidée dans sa tâche par d'éminents savants français ou étrangers, amis de son mari comme J. L. Heiberg, H. G. Zeuthen, ou G. Loria, ou continuateurs de son œuvre, comme A. Diès, J. Pérès et P. Louis, elle sacrifia de longues années et la totalité de sa fortune à la publication des Mémoires scientifiques de Paul Tannery, monument grandiose qui permet d'apprécier à sa juste valeur et d'utiliser de la façon la plus commode l'œuvre du plus grand historien des sciences que la France ait connu.
René TATON, Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, 1954, Vol. 7, N° 7-4

61,00 *
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La veuve de Paul Tannery, Marie Tannery, que rien ne semblait préparer à cette tâche, entreprit de réunir toutes les études : mémoires, notes érudites, articles de synthèse, comptes rendus d'ouvrages, ainsi que la volumineuse correspondance scientifique de Paul Tannery, afin de regrouper cet ensemble en volumes et le rendre ainsi plus aisément utilisable. Aidée dans sa tâche par d'éminents savants français ou étrangers, amis de son mari comme J. L. Heiberg, H. G. Zeuthen, ou G. Loria, ou continuateurs de son œuvre, comme A. Diès, J. Pérès et P. Louis, elle sacrifia de longues années et la totalité de sa fortune à la publication des Mémoires scientifiques de Paul Tannery, monument grandiose qui permet d'apprécier à sa juste valeur et d'utiliser de la façon la plus commode l'œuvre du plus grand historien des sciences que la France ait connu.
René TATON, Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, 1954, Vol. 7, N° 7-4

65,00 *
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La veuve de Paul Tannery, Marie Tannery, que rien ne semblait préparer à cette tâche, entreprit de réunir toutes les études : mémoires, notes érudites, articles de synthèse, comptes rendus d'ouvrages, ainsi que la volumineuse correspondance scientifique de Paul Tannery, afin de regrouper cet ensemble en volumes et le rendre ainsi plus aisément utilisable. Aidée dans sa tâche par d'éminents savants français ou étrangers, amis de son mari comme J. L. Heiberg, H. G. Zeuthen, ou G. Loria, ou continuateurs de son œuvre, comme A. Diès, J. Pérès et P. Louis, elle sacrifia de longues années et la totalité de sa fortune à la publication des Mémoires scientifiques de Paul Tannery, monument grandiose qui permet d'apprécier à sa juste valeur et d'utiliser de la façon la plus commode l'œuvre du plus grand historien des sciences que la France ait connu.
René TATON, Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, 1954, Vol. 7, N° 7-4

58,00 *
Référence: 188

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La veuve de Paul Tannery, Marie Tannery, que rien ne semblait préparer à cette tâche, entreprit de réunir toutes les études : mémoires, notes érudites, articles de synthèse, comptes rendus d'ouvrages, ainsi que la volumineuse correspondance scientifique de Paul Tannery, afin de regrouper cet ensemble en volumes et le rendre ainsi plus aisément utilisable. Aidée dans sa tâche par d'éminents savants français ou étrangers, amis de son mari comme J. L. Heiberg, H. G. Zeuthen, ou G. Loria, ou continuateurs de son œuvre, comme A. Diès, J. Pérès et P. Louis, elle sacrifia de longues années et la totalité de sa fortune à la publication des Mémoires scientifiques de Paul Tannery, monument grandiose qui permet d'apprécier à sa juste valeur et d'utiliser de la façon la plus commode l'œuvre du plus grand historien des sciences que la France ait connu.
René TATON, Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, 1954, Vol. 7, N° 7-4

87,00 *
Référence: 204

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Le but de la théorie de Galois n'est pas de fournir des formules pour la résolution des équations, mais de rechercher une chaîne d'équations auxiliaires dont les racines, si elles étaient connues, permettraient de calculer les racines de l'équation donnée par des opérations rationnelles. Même non résolues, ces équations auxiliaires peuvent, par certaines de leurs propriétés, révéler des propriétés importantes des racines de l'équation donnée. Pour construire cette chaîne d'équations auxiliaires, Galois ne suit pas, comme ses devanciers l'avaient tenté, infructueusement d'ailleurs, la voie directe ; son trait de génie est d'avoir découvert une voie parallèle, aisée et sans embûches, qui part non pas de l'équation donnée mais de son groupe et dont chaque étape fournit sans peine l'une des équations auxiliaires.
Gustave VERRIEST

56,00 *
Référence: 263

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Les résultats fondamentaux de la science mathématique ont souvent été obtenus bien avant qu'on puisse les établir d'une manière entièrement rigoureuse, et il en a été ainsi, pour la mécanique, dans une mesure bien plus grande que pour l'arithmétique ou l'analyse infinitésimale. Peut-être pourrait-on comparer l'état actuel de la mécanique, dans sa partie proprement rationnelle, à celui de l'analyse infinitésimale avant A. L. Cauchy ; les réflexions que M. Hertz a présentées sur la première s'appliquent presque textuellement à la seconde.
L'exposition que nous nous proposons de donner ici des principes de la mécanique, avec le développement qu'ils possèdent à notre époque, n'a pas la prétention de faire disparaître partout les difficultés logiques actuelles ; elle a plutôt pour but de contribuer à une unification progressive de ces principes, qui est certainement désirable, et à l'extension du domaine où la mécanique peut recevoir l'exactitude, l'universalité et la nécessité absolues qui appartiennent aux vérités mathématiques.
Aurel VOSS, Eugène COSSERAT et François COSSERAT, Introduction

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Référence: 310

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L'idée de soustraire la Mécanique à l'inutile principe de l'inertie fut, je crois, émise pour la première fois par Reech

J'ai repris l'idée de ce profond et regretté mécanicien, en l'élargissant un peu et, dans ces « Leçons » je montre comment le principe fondamental de la dynamique, indépendant des repères géométriques du mouvement, est dans une dépendance très atténuée vis-à-vis de l'horloge qui enregistre les mouvements.

L'idée si heureuse et si simple de Reech consiste à prendre comme élément cinématique de la dynamique, non pas l'accélération, mais une variation d'accélération ; j'adopte entièrement ce point de vue, mais je me sépare complètement de cet auteur dans l'appréciation du principe de d'Alembert.
Reech regardait ce principe comme superflu, or je l'envisage comme l'indispensable appui de sa conception des trois éléments essentiels à la matière en mouvement : la force, la masse, les liaisons.

Le progrès réalisé par l'École nouvelle dans la doctrine de la Mécanique rationnelle me paraît incontestable et je ne doute pas que l'école nouvelle ne devienne à son tour l'École classique.
On peut se demander pourquoi l'idée si simple de Reech ne s'est pas présentée aux immortels fondateurs de la Mécanique : Galilée et Newton ?
C'est d'abord que la notion de l'espace absolu ne leur répugnait pas.
C'est ensuite que, la Mécanique débutant par un éclatant triomphe dans le ciel, constitua d'abord la mécanique céleste ; l'histoire même de la science lui donnait une allure astronomique dont elle se ressent encore.
La science qu'ils fondaient devinait du premier coup un ciel assoupli à des lois simples – un système solaire visible, infiniment moins complexe certes, qu'une molécule.
N'était-il pas tout naturel alors d'espérer pour le monde moléculaire une loi aussi simple que la loi de l'attraction ?
On sait de quelle déception cette attente fut suivie ; peut-être pareil espoir renaîtra-t-il, sous une nouvelle forme, le jour ou une réelle synthèse des sciences physiques sera possible. En attendant, tandis que dans un désordre apparent, s'amasse la riche moisson des faits, l'esprit humain exerce son sens critique et surveille sa propre logique.
De là sans doute la tardive apparition de l'école nouvelle inaugurée par Reech.
Jules ANDRADE, Introduction

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