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Mécanique des solides et des fluides

 

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La partie de la physique qui est la plus ancienne et la plus simple et qui, par conséquent, est considérée comme le fondement de la compréhension de beaucoup d'autres parties de cette science, a pour objet l'étude du mouvement et de l'équilibre des masses. Elle porte le nom de Mécanique.

Ernst MACH, La Mécanique, 1904


La Mécanique est une des branches de la physique dont le bagage de principes est à la fois le plus restreint en volume et le plus riche de connaissances utiles. Il est, d'autre part, peu de sciences qui aient exigé plus d'efforts de l'esprit humain : la conquête de quelques axiomes a duré plus de deux mille ans.

René DUGAS, Histoire de la Mécanique, 1950

 

 



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Ce livre contient des développements de mathématiques pures, qui peuvent être lus indépendamment du reste ; cette lecture ne demande pas d'autres connaissances que celles du premier cycle des Facultés des Sciences.
Le chapitre I est un exposé des résultats essentiels de la géométrie différentielle ; nous ne donnons que les démonstrations qui servent directement à la compréhension des questions abordées ; le lecteur pourra trouver les autres dans les traités spécialisés.
Le chapitre II, consacré à la géométrie symplectique, contient, non seulement les résultats classiques de la théorie, mais aussi l'étude détaillée des théorèmes de type cohomologique mis en jeu par la notion abstraite de groupe dynamique ; ainsi que la génération réciproque de variétés symplectiques à partir des groupes de Lie.
Le § 16 (Chap. IV) est consacré à la notion de mesure sur une variété ; les démonstrations qui ne sont pas données se trouvent dans le traité de Bourbaki. Le texte est illustré d'exemples variés : convolution sur un groupe de Lie, variables aléatoires, moments, loi normale de Gauss, ensemble de Gibbs d'un groupe dynamique, photométrie classique.
Le § 18 est, lui aussi, purement mathématique ; il semble d'ailleurs que la « quantification géométrique » qui y est exposée puisse servir dans les problèmes de représentation unitaire des groupes. Nous en profitons d'ailleurs pour énoncer les définitions essentielles de cette théorie, espaces de Hilbert et C*-algèbres notamment.
Jean-Marie SOURIAU, Introduction

Référence: 306

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C'est à Hamilton qu'était réservée la découverte de l'emploi de √-1 comme d'une réalité géométrique, apte à représenter une direction quelconque dans l'espace, mais non liée à une seule d'entre elles ; et sur cette application il fonda la méthode très élégante et en même temps très puissante connue maintenant sous le nom de Calcul des Quaternions.
Tandis que les systèmes différents du sien font choix d'une direction particulière dans l'espace pour la faire servir à la représentation des quantités réelles, réservant les expressions imaginaires pour la représentation de toutes les directions situées en dehors de la première, Hamilton trouve qu'il peut rendre imaginaires, ou plutôt géométriquement réelles, toutes les directions sans aucune exception, et par ce moyen il donne à son calcul la faculté de traiter l'espace d'après des règles qui sont les mêmes, quelle que soit l'orientation des constructions relativement aux différentes directions dans l'espace.
Nous verrons en effet que la méthode des Quaternions est indépendante d'un emploi quelconque d'axes de coordonnées ou d'autres directions données a priori ; au contraire, elle ne prend pour repères que les seules lignes dont la définition fait partie des problèmes à traiter.
[...]
Nous consacrerons la dernière Partie de cet Ouvrage à la résolution de quelques questions de Physique mathématique, dans le but de montrer avec quelle facilité la méthode des Quaternions s'applique à des problèmes de ce genre.
Nous sommes convaincu que c'est dans le domaine des questions de Physique que la méthode des Quaternions est appelée à rendre de vrais services, mieux encore que dans les problèmes de la Géométrie et de la Cinématique.
Nous ne serons peut-être contredit que par ceux des mathématiciens pour lesquels la théorie des transversales et celle des faisceaux anharmoniques ont un charme auquel nous ne sommes pas sensible. Il est clair que nous ne pouvons pas donner ici des applications pour toutes les branches de la Physique mathématique, ni même pousser nos investigations bien loin dans l'une quelconque de ces branches ; cet Ouvrage n'est pas destiné à enseigner les résultats de la Physique, mais seulement à montrer, par des exemples, combien la méthode des Quaternions semble expressément inventée pour s'adapter aux exigences des problèmes qui se présentent dans cette Science.
Peter-Guthrie TAIT, Extraits de l'Ouvrage

120,00 *
Référence: 255

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L'unité étroite de la science et de la vie, de la théorie et de la pratique a été le trait caractéristique de l'œuvre de nombreux savants russes. P. L. Tchebychef, fondateur de la grande école de mathématiques de Pétersbourg, écrivait :
« Le rapprochement de la théorie et de la pratique donne les résultats les plus bienfaisants et la pratique n'est pas la seule à en profiter : les sciences elles-mêmes se développent sous son influence : elle leur ouvre de nouveaux objets d'études ou bien de nouveaux aspects dans des matières depuis longtemps connues. »
En même temps, on procédait à une élaboration approfondie des problèmes qui avaient, tout au moins à cette époque, une importance théorique et qui étaient nécessaires pour le progrès de la science elle-même. Ceci se rapporte également à Tchebychef et à ses émules. Si les recherches de Tchebychef dans la théorie des polynômes d'approximation des fonctions ont grandi en liaison intime avec l'étude de la théorie des mécanismes, ses travaux sur la théorie des nombres avaient un caractère abstrait.
René TATON, Histoire générale des sciences, t. III, La Science contemporaine, vol. 1, Le XIXe siècle, PUF, 1961

215,00 *
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Les résultats fondamentaux de la science mathématique ont souvent été obtenus bien avant qu'on puisse les établir d'une manière entièrement rigoureuse, et il en a été ainsi, pour la mécanique, dans une mesure bien plus grande que pour l'arithmétique ou l'analyse infinitésimale. Peut-être pourrait-on comparer l'état actuel de la mécanique, dans sa partie proprement rationnelle, à celui de l'analyse infinitésimale avant A. L. Cauchy ; les réflexions que M. Hertz a présentées sur la première s'appliquent presque textuellement à la seconde.
L'exposition que nous nous proposons de donner ici des principes de la mécanique, avec le développement qu'ils possèdent à notre époque, n'a pas la prétention de faire disparaître partout les difficultés logiques actuelles ; elle a plutôt pour but de contribuer à une unification progressive de ces principes, qui est certainement désirable, et à l'extension du domaine où la mécanique peut recevoir l'exactitude, l'universalité et la nécessité absolues qui appartiennent aux vérités mathématiques.
Aurel VOSS, Eugène COSSERAT et François COSSERAT, Introduction

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Nous croyons avoir introduit quelque simplification, et apporté des éléments nouveaux intéressants dans les exposés concernant surtout : – la représentation conforme ; – le théorème de Kutta-Joukowssky, ses cas singuliers et sa généralisation ; – les files de tourbillons, avec une démonstration de la formule de résistance, déduite simplement d'un nouveau théorème de M. J. Pérès ; – la théorie des sillages, qui s'est trouvée récemment complétée par la résolution des équations intégro-différentielles auxquelles nous avions antérieurement ramené la question ; – la théorie des fluides visqueux et quelques-unes de leurs propriétés, notamment à propos de la théorie d'Oseen.
Henri VILLAT, Préface

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Bel ouvrage qui servira une grande cause. Nous a-t-on assez dit que les théories relativistes et tensorielles n'étaient que des constructions mathématiques dont le physicien n'avait que faire. Bien plus, je pourrais citer des physiciens qui enseignent encore qu'on ne doit pas avoir recours à ces constructions dans un domaine véritablement physique ! Léon Brillouin écrit le présent livre pour que le physicien s"arme des méthodes nouvelles qui d'ailleurs commencent à dater.
Le Calcul tensoriel, ou Calcul différentiel absolu, date de Riemann, Christoffel, Voigt, Bianchi, Ricci et Levi-Civita. Il doit des perfectionnements merveilleux à Élie Cartan. La Théorie des surfaces ne peut plus s'en passer, la cristallographie, la simple mécanique, l'élasticité, la thermodynamique des solides l'exigent impérieusement.
Nous n'avons jamais manqué de dire toute notre admiration pour l'œuvre d'Albert Einstein, et cependant c'est un fait qu'il n'y a pas de calcul einsteinien. Einstein a seulement eu recours à des théories métriques et nous a montré comment on pouvait en faire surgir des lois physiques. 
Tel est le beau thème qui est repris par M. Léon Brillouin. Disons tout de suite que ce thème est étendu au delà de l'équation de d'Alembert, vers la Mécanique ondulatoire. Et il semble qu'il y ait là un lot de grandes idées, lot bien suffisant pour présenter dignement l'ouvrage. 
Adolphe BUHLL'Enseignement Mathématique, Vol. 37 (1938)

 

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L'idée de soustraire la Mécanique à l'inutile principe de l'inertie fut, je crois, émise pour la première fois par Reech

J'ai repris l'idée de ce profond et regretté mécanicien, en l'élargissant un peu et, dans ces « Leçons » je montre comment le principe fondamental de la dynamique, indépendant des repères géométriques du mouvement, est dans une dépendance très atténuée vis-à-vis de l'horloge qui enregistre les mouvements.

L'idée si heureuse et si simple de Reech consiste à prendre comme élément cinématique de la dynamique, non pas l'accélération, mais une variation d'accélération ; j'adopte entièrement ce point de vue, mais je me sépare complètement de cet auteur dans l'appréciation du principe de d'Alembert.
Reech regardait ce principe comme superflu, or je l'envisage comme l'indispensable appui de sa conception des trois éléments essentiels à la matière en mouvement : la force, la masse, les liaisons.

Le progrès réalisé par l'École nouvelle dans la doctrine de la Mécanique rationnelle me paraît incontestable et je ne doute pas que l'école nouvelle ne devienne à son tour l'École classique.
On peut se demander pourquoi l'idée si simple de Reech ne s'est pas présentée aux immortels fondateurs de la Mécanique : Galilée et Newton ?
C'est d'abord que la notion de l'espace absolu ne leur répugnait pas.
C'est ensuite que, la Mécanique débutant par un éclatant triomphe dans le ciel, constitua d'abord la mécanique céleste ; l'histoire même de la science lui donnait une allure astronomique dont elle se ressent encore.
La science qu'ils fondaient devinait du premier coup un ciel assoupli à des lois simples – un système solaire visible, infiniment moins complexe certes, qu'une molécule.
N'était-il pas tout naturel alors d'espérer pour le monde moléculaire une loi aussi simple que la loi de l'attraction ?
On sait de quelle déception cette attente fut suivie ; peut-être pareil espoir renaîtra-t-il, sous une nouvelle forme, le jour ou une réelle synthèse des sciences physiques sera possible. En attendant, tandis que dans un désordre apparent, s'amasse la riche moisson des faits, l'esprit humain exerce son sens critique et surveille sa propre logique.
De là sans doute la tardive apparition de l'école nouvelle inaugurée par Reech.
Jules ANDRADE, Introduction

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