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POGGENDORFF, Johann Christian

POGGENDORFF, Johann Christian

 

Né le 29 décembre 1796 à Hambourg
Décédé le 24 janvier 1877 à Berlin

Physicien allemand

 

 



Extrait de l’article POGGENDORFF (Johann Christian) du Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, par Pierre Larousse

« Physicien allemand né à Hambourg en 1796. Fils d'un négociant qui perdit toute sa fortune dans les désastres de 1813 et de 1814, il était destiné lui-même à la carrière commerciale ; mais il préféra suivre son goût pour les sciences naturelles, étudia la pharmacie, la chirurgie et la physique et alla, en 1820, grossir le nombre des étudiants de l'université de Leipzig.
Dans l'année suivante, il publia dans un recueil scientifique son premier travail, une savante dissertation sur le Magnétisme de la pile de Volta, intéressante surtout en ce qu'il a exposé le premier, les principes du multiplicateur ou galvanomètre et son application, découverte qui a été aussi attribuée à Schweigger.
En 1824, il succéda à Gilbert comme rédacteur en chef des Annales de physique et de chimie, importante publication dans laquelle il a inséré de nombreux articles et mémoires.
En 1834, il devint professeur de physique à l'université de Berlin, et, en 1838, membre de l'Académie des sciences.
Ce savant s'est particulièrement occupé d'électricité, de magnétisme et de galvanisme. On lui doit une nouvelle méthode pour déterminer les courants qui correspondent aux déviations de l'aiguille d'un électromètre, d'intéressants travaux sur la mesure exacte de la force des piles non constantes, sur la polarisation galvanique, etc., et l'invention de divers instruments de physique, tels que le multiplicateur, le galvanomètre destiné à mesurer l'action calorique d'un courant, etc. »







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Celui qui veut enseigner ou apprendre une science se contente d'en connaître l'état présent ; il cueille les fruits et se préoccupe peu de savoir où et comment ils ont mûri.
En histoire, c'est tout le contraire. On veut suivre l'arbre jusqu'à la racine ; on veut embrasser toute son existence, depuis le premier faible germe jusqu'au moment où nous le voyons chargé de milliers de rameaux. On demande plus encore : on ne veut pas simplement voir l'arbre dans sa croissance, mais connaître ceux qui en ont pris soin comme ceux qui ont nui à son développement.
Le plus souvent, les documents authentiques manquent et les pièces douteuses abondent, de sorte qu'il est difficile de mener le travail à bonne fin. Les inventeurs et les auteurs n'ont pas toujours fait savoir comment ils sont arrivés à leurs découvertes et à leurs inventions, bien au contraire ; et quand ils l'ont fait, on n'est pas toujours certain qu'ils aient exposé fidèlement le développement de leur idée. Ne se seraient-ils pas laissés aller à indiquer, comme le résultat de profondes méditations, ce qui fut peut-être simplement l'œuvre du hasard, et n'arriva qu'après de longs détours, à une forme véritablement utile ?
Pour ces motifs et d'autres encore, la tache de l'historien est très difficile, et pour le moins beaucoup plus étendue que celle du professeur. Si ce dernier se voit déjà contraint, par l'abondance des matières, à ne mettre en lumière que les points les plus importants et à s'imposer certaines limites, l'historien est soumis également à la même nécessité, surtout lorsque le temps lui est mesuré.
Ces raisons m'ont conduit à donner à cet ouvrage des bornes bien déterminées. Je ne chercherai pas à embrasser l'histoire entière de notre science, ce qui ne pourrait se faire que sous une forme abrégée et sèche ; je préfère porter mon attention sur un certain nombre de sujets, traiter les temps anciens un peu rapidement, pour exposer avec plus de développements, les temps modernes si féconds en résultats variés.
Jetons d'abord un coup d'œil sur l'histoire générale de la physique, afin de déterminer, d'une manière plus précise, l'époque à partir de laquelle nous suivrons son développement avec plus de détails.
Notre science est fort ancienne, et ses origines se perdent dans la nuit des temps. Depuis, elle a suivi dans son évolution la marche générale de l'humanité : on trouve dans ses destinées un reflet de la civilisation des différents temps et des différents peuple, dont elle pourrait, non sans raison, donner la mesure.
La Physique est un fruit de la civilisation générale, mais c'est aussi, par ses applications, un levier puissant qui aide à son développement. Grâce à cette réciprocité d'action, nous la voyons toujours marcher de pair avec le perfectionnement de la société. Nous la voyons parfois s'arrêter pour un temps plus ou moins long, ou bien se tromper de route, mais dans l'ensemble, elle ne cesse pas de progresser. De nos jours, ses progrès s'accomplissent d'une manière si continue que personne n'oserait leur assigner de terme.
Johann Christian POGGENDORFF, Introduction

 

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