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LAPLACE, Pierre-Simon

LAPLACE, Pierre-Simon

 

Né le 23 mars 1749 à Beaumont-en-Auge
Décédé le 5 mars 1827 à Paris

Mathématicien et savant français

 

 

 

Extrait de l’article LAPLACE (Pierre-Simon), par René Taton, Dictionnaire des biographies, PUF, 1958

« Célèbre mathématicien et savant français né à Beaumont-en-Auge le 23 mars 1749.
Après des études faites à Beaumont et à l’Université de Caen, il vint à Paris où d’Alembert qui avait apprécié sa valeur exceptionnelle le fit nommer professeur à l’École Militaire.
Il fut élu à l’Académie des Sciences en 1773.
Tandis que ses premiers travaux sont de nature mathématique, Laplace s’oriente bientôt vers la mécanique céleste où il publie d’importants mémoires qui lèvent certaines des difficultés de la théorie des perturbations.
Examinateur des élèves de l’artillerie à partir de 1784, Laplace ne joua qu’un rôle effacé pendant la Révolution. En 1795, il enseigna les mathématiques avec Lagrange à l’École Normale et fut ensuite examinateur à l’École Polytechnique.
Nommé par Bonaparte ministre de l’Intérieur, après le 18 brumaire, il fut bientôt remplacé par Lucien Bonaparte.
Choisi comme sénateur en 1799, Laplace fut nommé comte de l’Empire en 1806. Cependant, il vota la déchéance de l’empereur et fut désigné à la Chambre des Pairs et nommé marquis par Louis XVIII.
Laplace mourut à Paris le 5 mars 1827.
Si sa souplesse à l’égard des régimes politiques successifs a souvent été critiquée, l’œuvre scientifique de Laplace est aussi riche que variée : nombreux et importants travaux de mécanique céleste, exposé d’ensemble de cette science dans l’Exposition du système du Monde et dans son Traité de mécanique céleste, remarquables traités de calcul des probabilités, mémoires d’analyse très profonds, théorie de la capillarité, fondation de la calorimétrie avec Lavoisier, travaux de chimie, etc.
Laplace est considéré à juste titre comme l’un des plus grands savants de la fin du XVIIIe siècle et comme le plus éminent continuateur de Newton dans l’application de la loi de la gravitation universelle à l’étude des mouvements du système solaire. »







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Newton publia, vers la fin du dernier siècle, la découverte de la pesanteur universelle. Depuis cette époque, les géomètres sont parvenus à ramener à cette grande loi de la nature tous les phénomènes connus du système du monde, et à donner ainsi aux théories et aux tables astronomiques une précision inespérée.
Je me propose de présenter sous un même point de vue ces théories éparses dans un grand nombre d'ouvrages, et dont l'ensemble, embrassant tous les résultats de la gravitation universelle sur l'équilibre et sur les mouvements des corps solides et fluides qui composent le système solaire et les systèmes semblables répandus dans l'immensité des cieux, forme la mécanique céleste.
L'astronomie, considérée de la manière la plus générale, est un grand problème de mécanique, dont les éléments des mouvements célestes sont les arbitraires ; sa solution dépend à la fois de l'exactitude des observations et de la perfection de l'analyse, et il importe extrêmement d'en bannir tout empirisme, et de la réduire à n'emprunter de l'observation que les données indispensables.
C'est à remplir, autant qu'il m'a été possible, un objet aussi intéressant, que cet ouvrage est destiné. Je désire qu'en considération de l'importance et des difficultés de la matière les géomètres et  les astronomes le reçoivent avec indulgence, et qu'ils en trouvent les résultats assez simples pour les employer dans leurs recherches.
Il sera divisé en deux parties. Dans la première, je donnerai les méthodes et les formules pour déterminer les mouvements des centres de gravité des corps célestes, la figure de ces corps, les oscillations des fluides  qui les recouvrent, et leurs mouvements autour de leurs propres centres de gravité. Dans la seconde partie, j'appliquerai les formules trouvées dans la première, aux planètes, aux satellites et aux comètes ; je la terminerai par l'examen de diverses questions relatives au système du monde, et par une notice historique des travaux des géomètres sur cette matière.
J'adopterai la division décimale de l'angle droit et du jour, et je rapporterai les mesures linéaires à la longueur du mètre, déterminée par l'arc de méridien terrestre compris entre Dunkerque et Barcelone.
Pierre-Simon LAPLACE, Plan de l'Ouvrage 

360,00 *
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Cet ouvrage a paru dans le cours de 1812 ; savoir, la première partie, vers le commencement de l'année; et la seconde partie, quelques mois après la première. Depuis ce temps, l'auteur s'est occupé spécialement à le perfectionner, soit en corrigeant de légères fautes qui s'y étaient glissées, soit par des additions utiles.
La principale est une introduction fort étendue, dans laquelle les principes de la théorie des probabilités, et leurs applications les plus intéressantes sont exposées sans le secours du calcul. Cette introduction, qui sert de préface à l'ouvrage, paraît encore séparément sous ce titre : Essai philosophique sur les probabilités.
La théorie de la probabilité des témoignages, omise dans la première édition, est ici présentée avec le développement qu'exige son importance.
Plusieurs théorèmes analytiques auxquels l'auteur était arrivé par des voies indirectes sont démontrés directement dans les Additions, qui renferment, de plus, un court extrait de l'Arithmétique des infinis de Wallis, l'un des ouvrages qui ont le plus contribué aux progrès de l'analyse, et où l'on trouve le germe de la théorie des intégrales définies, l'une des bases de ce nouveau calcul des probabilités.
L'auteur désire que son ouvrage, accru d'un tiers au moins par ces diverses additions, mérite l'attention des géomètres, et les excite à cultiver une branche aussi curieuse et aussi importante des connaissances humaines.

Pierre-Simon LAPLACE, Avertissement de la seconde édition

120,00 *
Référence: 233

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De toutes les sciences naturelles, l'astronomie est celle qui présente le plus long enchaînement de découvertes. Il y a extrêmement loin de la première vue du ciel à la vue générale par laquelle on embrasse aujourd'hui les états passés et futurs du système du monde. Pour y parvenir, il a fallu observer les astres pendant un grand nombre de siècles ; reconnaître, dans leurs apparences, les mouvements réels de la Terre ; s'élever aux lois des mouvements planétaires, et, de ces lois, au principe de la pesanteur universelle ; redescendre, enfin, de ce principe à l'explication complète de tous les phénomènes célestes, jusque dans leurs moindres détails.
Voilà ce que l'esprit humain a fait dans l'astronomie. L'exposition de ces découvertes et de la manière la plus simple dont elles ont pu naître et se succéder aura le double avantage d'offrir un grand ensemble de vérités importantes et la vraie méthode qu'il faut suivre dans la recherche des lois de la nature. C'est l'objet que je me suis proposé dans cet ouvrage.
Pierre-Simon LAPLACE,  Objet de l'Ouvrage

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