Imprimer

LIOUVILLE, Joseph

LIOUVILLE, Joseph

 

Né le 24 mars 1809 à Saint-Omer (Pas-de-Calais)
Décédé le 8 septembre 1882 à Paris 

Mathématicien français

 

 

 

 

Extrait de l’article LIOUVILLE (Joseph), par René Taton, Dictionnaire des biographies, PUF, 1958

« Mathématicien français né le 24 mars 1809 à Saint-Omer.
Sorti de l’École Polytechnique dans le corps des Ponts et Chaussées, il en démissionna bientôt pour se consacrer à l’enseignement et à la recherche mathématiques.
Nommé dès 1833 professeur à l’École Polytechnique, il enseigna ensuite à la Faculté des Sciences de Paris, puis au Collège de France. S’intéressant à tous les domaines des mathématiques.
Liouville publia de nombreux mémoires de haute qualité. Mais son influence sur le progrès des mathématiques est due en majeure partie à ce qu’en 1836 il créa le Journal de mathématiques pures et appliquées qui, pendant longtemps fut la principale revue mathématique française. Le nom de Journal de Liouville sous lequel cette revue fut désignée dans le monde entier, atteste la notoriété de celui qui, pendant de longues années, dirigea cette revue avec un magnifique dévouement.
Membre de l’Académie des Sciences depuis 1839, Liouville était considéré comme un juge impartial et clairvoyant.
Il mourut à Paris le 8 septembre 1882. »







Affichage par page
Trier par
Référence: 052

rouge.jpg  violet.jpg

La grande portée de l'œuvre de Galois tient en somme à ce fait, que sa théorie si originale des équations algébriques est une application systématique de deux notions fondamentales de groupe et d'invariant ; notions qui prennent chaque jour dans les mathématiques une place plus prépondérante, et tendent à dominer tout l'ensemble de cette science.
Il est vrai que, dans un certain sens, les notions de groupe et d'invariant ne sont pas nouvelles. Elles s'introduisent implicitement d'une façon plus ou moins immédiate, dans presque toutes les recherches mathématiques ; on reconnaît par exemple immédiatement que la géométrie euclidienne traite de grandeurs qui restent invariantes par le groupe de tous les mouvements. D'un autre côté, la notion d'invariant est en évidence dans les travaux de Vandermonde, Lagrange, Gauss, Ampère et Cauchy.
Au contraire c'est Galois, qui le premier, je crois, a introduit l'idée de groupe ; et en tous cas, il est le premier mathématicien qui a approfondi les rapports existant entre les idées de groupe et d'invariant. C'est de plus à lui que l'on doit incontestablement la notion de sous-groupe invariant et, par-dessus tout, c'est lui qui a pleinement mis en lumière la puissance de ces nouvelles conceptions en traitant un exemple du plus haut intérêt, et d'une difficulté presque insurmontable.
Sophus LIE, Influence de Galois sur ledéveloppement des mathématiques

17,00 *
*

-5%