Né le 18 septembre
1752 à Toulouse
Décédé le 10 janvier 1833 à Paris
Mathématicien français
Caricature par Louis-Léopold Boilly
Extrait de l’Histoire des mathématiques, t. II, par W. W. Rouse BALL, 1907
« Adrien-Marie
Legendre naquit à Toulouse le 18 septembre 1752, et mourut à Paris le 10
janvier 1833.
Les principaux évènements de sa vie son très simples et peuvent se résumer
brièvement. Il fit ses études au Collège Mazarin, à Paris, et fut nommé en
1777, professeur à l’École Militaire de Paris ; choisi ensuite pour faire
partie de la Commission anglo-française de 1787, chargée de relier
géodésiquement Greenwich et Paris ; devenu membre de plusieurs des commissions
publiques qui fonctionnèrent de 1792 à 1810, il fut nommé professeur à l’École
Normale en 1795 ; plus tard, il occupa quelques emplois gouvernementaux de peu
d’importance.
Laplace s’employa avec acharnement à l’empêcher d’obtenir un emploi
public quelconque et Legendre, qui était un timide, accepta l’obscurité à
laquelle l’hostilité de son collègue le condamnait.
Les travaux de Legendre sont d’un ordre supérieur ; ils se classent
immédiatement après ceux de Lagrange et de Laplace, bien qu’ils
ne présentent pas le même caractère
d’originalité. Ses principaux ouvrages sont : sa Géométrie, modèle du genre mais défigurée par d’obscurs
commentateurs, sa Théorie des nombres,
son Calcul Intégral et ses Fonctions elliptiques. Ils renferment la
substance de divers mémoires qu’il présenta sur ces sujets. Il écrivit, en
outre, un traité où il donna la règle des moindres carrés, et deux groupes de
mémoires, l’un sur la théorie des attractions et l’autre sur les opérations
géodésiques.
[...]
Sa Théorie des nombres fut publiée en 1798 et des appendices y
furent ajoutés en 1816 et 1825 : la troisième édition parut en deux volumes en
1830 : elle contient l’ensemble de ses recherches sur ce sujet ; elle est
restée toujours classique. On peut dire que Legendre a conduit la théorie des
nombres aussi loin qu’il était possible de le faire au moyen de l’algèbre
ordinaire ; la création d’une arithmétique supérieure, formant une branche
distincte des mathématiques, devait être l’œuvre de ses successeurs.
La loi de réciprocité quadratique, qui établit une relation entre deux nombres
premiers impairs quelconques, se trouve démontrée pour la première fois dans
cet ouvrage, mais ce résultat avait déjà été énoncé dans un mémoire de 1785. Gauss
appelait cette proposition « le joyau de l’arithmétique » et on n’en trouve pas
moins de six démonstrations différentes dans ses oeuvres. »
Référence: 308
Le premier traité d'Arithmétique supérieure, où d'Arithmologie, a été publié à la fin du siècle dernier par Legendre, sous le titre : Essai sur la théorie des nombres, Paris, An VI [1798]. Cet excellent ouvrage renfermait non seulement tout ce qui était connu jusqu'alors sur cette science, et notamment les recherches d'Euler et de Lagrange, sur les théorèmes énoncés par Fermat, mais encore les nombreuses découvertes de l'illustre auteur, qui rendit de si grands services à l'Arithmétique. On lui doit le théorème fondamental qui porte son nom, c'est-à-dire la Loi de réciprocité des résidus quadratiques. Deux autres éditions, considérablement augmentées, ont été publiées de son vivant ; la troisiéme, définitive, en 1830. |
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