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LÉVY, Paul

LÉVY, Paul

 

Né le 15 septembre 1886 à Paris
Décédé le 15 décembre 1971 à Paris

Mathématicien français
Un des fondateurs de la théorie moderne des probabilités

 

 

1904 : passe les concours de l' École Normale supérieure et de l' École Polytechnique.
Reçu premier à l'une et deuxième à l'autre, il choisit l' École Polytechnique
1905 : publie son premier article, un théorème sur les séries imaginaires à termes complexes
1907 : intègre le Corps des Mines et suit des cours au Collège de France
1911 : passe sa thèse Sur les équations intégro-différentielles définissant des fonctions de lignes, avec pour jury Émile Picard, Henri Poincaré et Jacques Hadamard
1912 : obtient son doctorat
1913-1951 : professeur à l' École des Mines
1920-1959 : professeur d'analyse a l' École Polytechnique
1964 : élu à l'Académie des Sciences

Principaux ouvrages :
- Leçons d'analyse fonctionnelle, 1922
- Analyse fonctionnelle, 1925
- Calcul des probabilités,1925
- Cours d'analyse de l'École Polytechnique, 2 vol., 1930
- Théorie de l'addition des variables aléatoires, 1937
- Processus stochastiques et mouvement brownien, 1948
- Problèmes concrets d'analyse fonctionnelle, 1951 (c'est la 2e édition des Leçons d'analyse fonctionnelle, 1925)
- Le mouvement brownien, 1954
- Théorie de l'addition des variables aléatoires, 2e éd., 1954
- Processus stochastiques et mouvement brownien, 2e éd. 1965  
- Quelques aspects de la pensée d'un mathématicien, 1970.
- Œuvres, 2 vol., 1973-1974







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La plus grande partie du présent travail est un exposé d'ensemble des résultats obtenus par l'auteur, de 1934 à 1939, sur les processus additifs et sur le mouvement brownien, et de quelques résultats plus récents. Mais il nous a paru utile de faire précéder cet exposé par une étude générale sommaire des processus stochastiques, qui, grâce aux travaux de A. Khintchine, J. Kampé de Fériet, H. Cramér, M. Loève, A. Blanc-Lapierre et R. Fortet, a fait de grands progrès depuis quelques années.
Paul LÉVY, Introduction

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Référence: 207

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Le calcul des probabilités a fait, depuis environ quinze ans, des progrès immenses. Des problèmes classiques ont reçu une solution plus complète qu'il ne semblait au début de ce siècle possible d'espérer. Des problèmes nouveaux, nés de la théorie des probabilités dénombrables, ont été posés et souvent résolus. Aussi ne saurait-il être question de donner en un volume un exposé de l'ensemble du calcul des probabilités, dans son état actuel. Mon but est plus restreint. Mes recherches personnelles ayant eu principalement pour objet, depuis plusieurs années, l'étude des problèmes asymptotiques relatifs aux probabilités, il m'a semblé que le moment était venu de donner un exposé d'ensemble de l'état actuel des questions que j'ai ainsi étudiées, et qui ont pendant la même période fait l'objet de nombreux travaux parmi lesquels il convient de mentionner tout spécialement ceux de MM. A. Khintchine et A. Kolmogoroff.
Je n'ai pensé à choisir un titre pour ce livre qu'après en avoir terminé la rédaction, et il était difficile d'en trouver un qui corresponde exactement aux questions exposées. Aussi le lecteur ne doit-il pas s'étonner s'il trouve que mon sujet n'a pas été traité d'une manière complète, ou au contraire que j'en suis sorti dans le dernier chapitre ; c'est le titre qui a tort ; mon intention a été de parler des questions sur lesquelles j'avais quelque chose à dire.
Paul LÉVY, Préface de la première édition, 1937

Référence: 231

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On sait que le calcul des probabilités repose essentiellement sur un théorème unique, la loi des grands nombres. On peut dire que la théorie a pour seul objet de démontrer ce théorème, et quelques autres qui s'y rattachent. Les problèmes relatifs aux jeux de cartes, qui tiennent souvent une grande place dans les traités de calcul des probabilités, n'ont d'intérêt que comme exemples simples permettant de faire comprendre la portée des principes. Mais dès qu'ils deviennent plus compliqués, ce sont des exercices d'analyse combinatoire plutôt que de calcul des probabilités.
Pour établir la loi des grands nombres, ou plutôt pour établir les quelques résultats qui la complètent et la précisent, et mettent en évidence le rôle de la loi de Gauss dans la théorie des erreurs, on peut ne pas chercher à faire une théorie mathématique précise et se contenter de raisonnements de bon sens. C'est ce qu'ont fait MM. Borel et Deltheil dans leur petit livre publié dans la collection Armand Colin, et il n'y a rien à ajouter à ce qu'ils ont dit. Mais pour le mathématicien, cela ne saurait suffire. Il faut justifier les principes fondamentaux de la théorie des erreurs en précisant convenablement la notion intuitive d'erreur accidentelle et en en déduisant par un raisonnement rigoureux que l'erreur accidentelle obéit à la loi de Gauss, M. Borel estime que ce résultat ne justifie pas l'appareil mathématique nécessaire pour y parvenir.
Le lecteur verra que cet appareil mathématique n'est pas aussi imposant qu'on le croit généralement. On arrive très simplement au résultat, en utilisant la notion de fonction caractéristique. J'ai indiqué cette méthode dès 1920 dans mon cours de l'École Polytechnique. Constatant qu'elle semblait peu connue, et que son utilisation systématique conduisait à des résultats nouveaux, j'ai, en 1922 et 1923, présenté à l'Académie des Sciences quelques notes sur ce sujet. Grande a été ma surprise en apprenant par une lettre de M. G. Polya, écrite à la suite de la première de ces notes, que cette méthode et quelques-uns des résultats que je croyais nouveaux avaient été développés dans des notes présentées par Cauchy à l'Académie des Sciences en 1853 ; il est même possible que tous les résultats de Cauchy n'aient pas été publiés ; l'Académie des Sciences trouvait en effet que l'illustre savant mettait trop peu de discrétion à remplir les Comptes rendus de ses découvertes. Quoi qu'il en soit, il est singulier que quelques notes du plus grand mathématicien de l'époque, relatives à un problème qui a fait l'objet de tant de recherches, n'aient pas attiré l'attention. Poincaré, dans la deuxième édition de son Calcul des Probabilités, indique en quelques lignes le principe de la méthode de Cauchy ; il semble d'ailleurs qu'il ait ignoré qu'elle était de Cauchy et il est à peu près certain qu'il n'en a pas vu toute la portée. Aucun des ouvrages publiés depuis n'indique cette méthode, qui semble avoir été ignorée même par les rédacteurs de l'Encyclopédie des Sciences Mathématiques. Aussi, ai-je pensé qu'un nouveau livre, consacré en grande partie au développement systématique de cette méthode, ne ferait pas double emploi avec les précédents.
Paul LÉVY, Préface

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